Violences policières : deux agents jugés à Nanterre

Durant le confinement de mars 2021, Medhi, 16 ans, clâme avoir été victime de violences policières à Suresnes. Le procès de deux agents de police a commencé lundi 5 décembre.

Fin mars 2021, Karim G., habitant de Suresnes, pousse les portes du commissariat de Neuilly-sur-Seine. Il vient porter plainte contre un policier, rapporte Libération, qui aurait cassé le nez de Medhi, son fils de 16 ans. Une possible bavure arrivée « dans les escaliers d’un immeuble, où Mehdi et deux amis se trouvaient » en période de couvre-feu, durant la pandémie de Covid-19. Une intervention policière qui aurait donc dérapé, avec le fameux coup de tête responsable de la fracture nasale de Mehdi, mais également une fouille intégrale – aussi appelée fouille à corps -, un acte aujourd’hui interdit par la loi et passible de sanctions pénales.

Quelques semaines plus tard, la famille de Mehdi, dont le nez a dû être opéré, porte à nouveau plainte contre un policier suresnois. Après la rencontre violente entre les policiers et le jeune Mehdi, ce dernier reçoit une multitude d’amendes, « liées à la crise sanitaire ». Des infractions totalement fausses, affirme la famille qui dénonce « un acharnement policier ».

Une accusation qui s’est avérée fondée, puisque une enquête a démontré que l’agent de police à l’origine des contraventions ne se trouvait pas, au moment des faits supposés, là où les infractions auraient été commises. Ce lundi, le 5 décembre, les deux policiers suresnois comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nanterre. L’un est jugé pour « violences volontaires », l’autre pour « faux en écriture publique ».