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En ce début de mois de décembre, les militants de Dernière Rénovation font parler d’eux. Celles et ceux qui revendiquent être « la dernière génération capable d’empêcher un effondrement sociétal » enchaînent les blocages et réunions publiques, à Paris, mais aussi dans les Hauts-de-Seine. Leur appel, relayé sur internet est clair : « Nous sommes là pour forcer le changement requis pour que ce monde advienne. Nous sommes là pour forcer les gouvernements à réduire drastiquement leurs émissions de CO2, rien de moins. Nous sommes là pour des actions, pas des mots. Nous avons un plan. Nous sommes la Dernière Génération. Mais nous sommes aussi la Première. Nous sommes partout. Nous arrivons. Tout va changer. »

C’est pour faire entendre leur message que six militants ont bloqué, dans la matinée du jeudi 1er décembre, le pont d’Issy-les-Moulineaux. Selon reporterre.net, trois hommes et trois femmes ont formé un barrage en s’asseyant par terre, bloquant la circulation sur l’axe. Leur banderole « Dernière rénovation » ne laissait aucun doute quant à leur appartenance. « On fait ça pour obliger le gouvernement à trouver un plan pour la rénovation thermique des bâtiments d’ici 2040 », a expliqué l’une des ­militantes écologistes à nos confrères.

Leur action, qui a entraîné la colère de nombreux automobilistes et l’intervention des forces de l’ordre, n’aura pas duré plus d’une demi-heure, mais elle aura fait parler… Et, comme un écho, une action du même genre a été organisée quatre jours plus tard, par neuf militants cette fois, sur le périphérique parisien. Sur son site, Dernière Rénovation relate les faits, montrant du doigt la loi « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite », adoptée vendredi dernier à l’Assemblée nationale. Selon les activistes, cette loi « aggrave les risques encourus par les 4 millions de nos concitoyens en situation de mal-logement ». Le 3 décembre, c’était la rue de Rivoli (Paris 1er) qui était visée par un blocage.

Qu’on adhère ou non à ces méthodes, force est de constater que le mal-logement dans les Hauts-de-Seine est une réalité, comme le dénonce la Ville de Nanterre (cf. notre édition de la semaine dernière). La Mairie appelait, sur son site internet, les Nanterriens à se rassembler hier, le 6 décembre, devant le ministère du logement, à Paris (7e).