Le Racing 92 atteint la finale de la Coupe d’Europe
Les hommes de Laurent Travers ont décroché leur ticket pour la grande messe du rugby européen en battant au terme d’un match serré les Anglais du Saracens, tenants du titre.
Malgré leur belle victoire face à l’ASM Clermont en quart de finale, les joueurs du Racing 92 savaient à quoi s’en tenir. Les statistiques parlaient d’elles-mêmes. Champion d’Europe 2019, le club des Saracens était à redouter. Les Sarries pénétraient samedi 26 septembre sur la pelouse de la Paris La Défense Arena avec un net avantage psychologique, grâce à leur six victoires face au Racing 92 en huit rencontres.
Mais les racingmen ont tenu tout le long du match. Une témérité récompensée dans les toutes dernières minutes, durant lesquelles ils sont parvenus à marquer le seul essai de la partie. Un ballon aplati synonyme de qualification pour la finale de la Coupe d’Europe. C’est la troisième fois de son histoire que le Racing 92 s’offre la possibilité de monter sur la première marche du podium européen. Réponse le samedi 17 octobre face aux anglais d’Exeter, vainqueurs face au Stade toulousain.
La première manche de ce match a rapidement tourné au duel entre les buteurs Teddy Iribaren et Alex Goode. Le match, très fermé, n’a presque laissé aux deux équipes que les pénalités pour engranger des points. Et c’est le Racing qui a ce jeu ouvre le score à la 10ème minute à un peu plus de quarante mètres des poteaux anglais. Un peu moins d’un quart d’heure plus tard, Alex Goode lui répond grâce à une faute concédée par le 3ème ligne Wenceslas Lauret, resté au sol dans la zone de plaquage.
Les Sarries commettent eux aussi une faute au sol à la 35ème minute, permettant à Teddy Iribaren de rattraper les trois points de retard accumulés entre temps en tapant avec succès entre les poteaux. Une pénalité transformée qu’il réitérera juste avant la pause, offrant à son équipe l’avance que la très belle percée, malheureusement achoppée, de l’ailier Teddy Thomas n’a pas permise d’engranger.
L’écart est vite comblé à la 42ème minute par les Sarries, qui profitent de l’indiscipline des racingmen. Les Anglais montrent durant la seconde période un jeu très agressif et une défense qui fait bloc, comme lors de leur précédente prestation, en demi-finale face aux irlandais du Leinster. Les Sarries aussi capables d’actions rapides, à l’image de la remontée éclair du terrain de centre Dom Morris, miraculeusement plaqué par Simon Zebo dans les 22 mètres du Racing.
Deuxième coup du sort à l’avantage des racingmen, la chute de l’ailier Alex Lewington au moment de récupérer le ballon frappé au pied par un de ses coéquipiers quarante mètres plus haut. Mais, la seule véritable action aboutie du match revient aux hommes de Laurent Travers et à un coup de pied rusé de Finn Russell, qui à la 75ème minute, en pleine attaque dans son camp, tape au-dessus du rideau de la défense adverse pour lancer le bolide Virimi Vakatawa, qui passe à Finn Russel après un raffut pour écarter le demi de mêlée Richard Wigglesworth. Juan Imhoff termine le travail en marquant le 28ème essai en Coupe d’Europe de sa carrière. Maxime Machenaud transforme pour la deuxième fois du match. Les racingmen s’imposent avec quatre points d’avance, 19 à 15.
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