Le Racing 92 est parvenu à vaincre 30 à 27 le champion de France en titre toulousain, dimanche 16 février à la Paris La Défense Arena. La rencontre, dernière opposition de la 15ème journée de Top 14, a tenu ses promesses en termes de spectacle.

Lorsque les Racingmen sont menés, ils trouvent l’inspiration en égalisant après la fin du temps réglementaire de la première période et l’emportent sur un essai d’Olivier Klemenczak à la 82ème min. Cette cinquième victoire de rang permet aux Ciel et Blanc de monter sur la 3ème marche du Top 14 avec 41 points.

Avant d’être victorieux, les Racingmen ont affiché un jeu plein de déchets, à l’instar des cinq en-avant commis en 11 minutes. N’arrivant pas à conclure leurs offensives, les Franciliens sont logiquement punis à la 13ème min par un essai de Pita Ahki. Bien servi par Cheslin Kolbe, le toulousain vainc Finn Russell en duel, puis résiste au plaquage de Louis Dupichot avant d’aplatir le ballon sur la ligne. Sébastien Bézy réussit cette transformation. Les Toulousains mènent 0 à 7.

Les Racingmen se ressaisissent rapidement. À la 16ème min, Maxime Machenaud initie un bon mouvement en servant Antonie Claassen, lequel transmet à Brice Dulin qui percute à droite. Les locaux persévèrent d’abord vers l’intérieur avec Russell qui trouve Teddy Baubigny. Ce dernier porte le ballon dans les 22 mètres des visiteurs.

Cette action est suivie d’une pénalité que Machenaud transforme à la 18ème min, permettant au Racing 92 de recoller au score : 3 à 7. Acculé dans ses 5 m, Russell tente le dégagement mais Bézy le contre. Le demi de mêlée se jette pour aplatir, Dupichot l’imite pour empêcher l’essai. Les deux hommes se percutent violemment et restent au sol.

Chose rare, l’arbitre sort un carton bleu pour Dupichot. Celui-ci ne pourra pas jouer pendant au moins dix jours et devra passer des examens. Bézy, lui, est sorti sur simple protocole commotion pour vérifier son état de santé. Dorian Laborde remplace ainsi l’ailier du Racing et Pierre Pagès prend la place de Bézy. Après vérification vidéo, l’essai n’est pas accordé.

À l’aide d’une touche aux 22 m toulousains, les joueurs se regroupent autour du porteur du ballon, mais Rory Arnold intervient et fait tomber les Racingmen. Le Toulousain est pénalisé, et Dulin place ses coéquipiers à 5 m de l’en-but toulousain. Sur la touche, Baptiste Chouzenoux est trouvé dans la profondeur, les Racingmen avancent en formation jusque dans la zone d’essai dans laquelle Fabien Sanconnie aplatit le ballon.

Le Racing mène alors 8 à 7, puis Machenaud porte le score à 10 à 7 en réussissant sa transformation. Les Toulousains repartent à l’assaut de la défense francilienne. À la 29ème min, Lucas Tauzin, bien servi sur l’aile droite file marquer un essai. Ce dernier est validé après arbitrage vidéo. Kolbe transforme la réalisation toulousaine portant le score à 10 à 14.

Sept minutes plus tard, le sud-africain creuse l’écart sur une pénalité permettant aux visiteurs de mener 10 à 17. Alors que le Racing 92 est sous pression dans les 40 m, Kolbe commet une erreur permettant à Dulin de se saisir du ballon et de pénétrer dans les 22 m adverses alors que la sirène retentit. Si le ballon sort des limites, les deux équipes rentreront aux vestiaires.

Les Racingmen ne disent pas leur dernier mot et multiplient les offensives dans les 22 m toulousains. Chouzenoux résiste alors à un premier plaquage, Machenaud sert rapidement Russell. Le ballon file ensuite vers Ben Volavola puis Laborde, qui n’a plus qu’à marquer sur le côté. Machenaud transforme permettant aux deux formations de se quitter à la pause sur le score de 17 partout.

Au retour des vestiaires, les Racingmen dominent. Machenaud obtient seul une pénalité qu’il ne manque pas de transformer. Le Racing 92 mène alors 20 à 17. A la 48ème min, les Toulousains lancent une offensive : Clément Castets percute à 5 m de la ligne du Racing, mais perd le ballon. Celui-ci est récupéré par le Racing qui enchaîne avec Claassen vers Volavola puis Klemenczak, lequel est plaqué en touche.

À la 51ème, les Toulousains redressent la barre lors d’une offensive des Racingmen. En surnombre côté gauche, ces derniers s’apprêtent à marquer, mais Sofiane Guitoune surgit et intercepte le ballon. L’ailier part en vitesse aplatir le ballon entre les perches après une course de 80 m. Kolbe transforme et les Toulousains reprennent la tête (20 à 24).

Peu avant l’heure de jeu, Kolbe creuse l’écart en inscrivant une pénalité spectaculaire de 48 m plein axe portant le score à 20 à 27 en faveur de Toulouse. Le Racing 92 se rebelle et multiplie les offensives. Entré en jeu à la place de Machenaud, Teddy Iribaren inscrit une pénalité à la 72ème min ramenant le score à 23 à 27.

Le match s’accélère alors, les Racingmen souhaitant arracher la victoire et les Toulousains voulant se mettre à l’abri. Kolbe manque le coche à la 77ème min en ratant une pénalité abordable. Deux minutes plus tard, Russell trouve une pénaltouche dans les 22 m toulousains. Le Racing aura encore une chance de l’emporter à domicile face au champion de France en titre.

Les Racingmen multiplient les actions dans les 22 m adverses. Les Toulousains commettent une faute, Iribaren tire en touche juste avant que la sirène signifiant la fin du match ne retentisse. À l’issue de cette touche en faveur du Racing, le match sera terminé.

La touche permet au Racing d’avancer vers l’en-but, mais Joe Tekori fait écrouler le tout. Il est sanctionné d’un carton jaune. Une mêlée à 5 m est jouée pour le Racing. En supériorité numérique, les Racingmen dynamitent la défense toulousaine. Iribaren sert alors côté gauche Klemenczak qui n’a plus qu’à aplatir en coin. Iribaren transforme et la victoire est acquise.

Au terme d’un match spectaculaire, le Racing 92 l’emporte 30 à 27. Avec cette cinquième victoire de rang, les Ciel et Blanc se hissent à la 3ème place du Top 14. Une bonne opération pour le club des Hauts-de-Seine avant son déplacement sur la pelouse de Lyon dimanche prochain.

PHOTO : ILLUSTRATION / HÉLÈNE BRASSEUR