La hiérarchie de règne animal a été respectée, les Bisons n’ont fait qu’une bouchée des pauvres Coqs. Les hockeyeurs du club de première division de Neuilly-sur-Marne, qui recevaient à domicile leurs adversaires de Courbevoie, ont remporté samedi 3 octobre le match comptant pour le premier tour de la Coupe de France sur un score de 7 à 1. L’issue de la rencontre ne faisait même pas de doute avant le coup d’envoi pour le président des Coqs, Bernard Villers, conscient de l’écart de niveau qui séparait les deux équipes.

Avec sept buts encaissés pour un seul marqué, la défaite, qui évince le club de la compétition, n’a pas été aussi catastrophique qu’on pourrait l’imaginer aux yeux de l’entraineur des Coqs, Pierre-Mathieu Maillot, non peu fier de son jeune effectif, logiquement incapable de rivaliser face à un adversaire mieux entrainé et mieux doté. De toute manière, le club de Courbevoie, qui vient de nommer un nouveau président du hockey club, Romuald Marivin, a d’autres priorités que le titre de champion de France : son maintien en division 2 et la formation en interne des prochaines pépites de l’équipe. 

Tout a commencé par un changement de patinoire. Les Coqs, moins bien classés que leur adversaire tiré au sort pour le premier tour de la Coupe de France, le Hockey club de Neuilly-sur-Marne, aurait dû accueillir la rencontre. « On a pas pu organiser le match à domicile à cause des mesures sanitaires prises par la Ville de Courbevoie, nous a expliqué le président des Coqs, Bernard Villers. Alors, on s’est arrangé pour que cela se passe chez eux, à Neuilly-sur-Marne ». 

Cette déconvenue, qui a irrémédiablement entrainé l’absence de nombreux supporters de Courbevoie, était sans nul doute à l’origine du manque de ferveur observée par le public lors du but de William Prudent à la 18e minute; le seul du match pour les Coqs, qui égalisent après une ouverture du score signée Gabryel Paquin-Boudreau pour les Bisons. Un but marqué en supériorité numérique car les Courbevoisiens, deux fois pénalisés durant le premier tiers-temps, jouait sans Palmyre Ligué, sanctionné quelques secondes plus tôt et forcé de s’assoir sur le banc de touche. 

Un scénario qui va se répéter à plusieurs reprises, car les Coqs se distinguent par une certaine indiscipline tout au long du match. « Les fautes que l’on a prises ont été des erreurs d’inattention, de manque de concentration », relativise après la rencontre l’entraineur Pierre-Mathieu Maillot plutôt satisfait de la prestation de ses joueurs malgré la défaite. « On a joué une équipe de D1, des professionnels qui s’entraînent tous les jours, avec un préparateur physique, une salle de muscu… À un moment, il fallait que cela fasse la différence ». 

Et la différence, les Bisons vont la faire lors du second tiers-temps. Alors que les Coqs leur avaient tenu tête durant les 20 premières minutes, les hockeyeurs de Neuilly-sur-Marne enchainent les buts, dont trois entre la 28ème et la 31ème minute. Après avoir sans doute espéré une meilleure issue, les Coqs déchantent. Semblant diminués, ils peinent à tenir le rythme imposé par les Bisons, physiquement plus imposants. 

« Notre équipe est jeune, avec des nouveaux joueurs qui doivent se former, nous explique Bernard Villers, qui plaide le manque d’expérience. Et puis, il nous manque un petit gars en pointe en attaque. Mais qu’importe, l’important n’est pas la Coupe de France mais le championnat pour nous ». Les Coqs rencontreront d’ailleurs Evry la semaine prochaine, à l’extérieur et tenteront de décrocher leur première victoire de la saison. 

ATTENTION !
En raison des mesures sanitaires prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, les évènements sportifs sont susceptibles d’être annulés, reportés ou le nombre de places disponibles limité.

ERRATUM : Le sous-titre de l’article faisait précédemment mention de la formule « Les hommes de Pascal Donnadieu ». Mais les Coqs de Courbevoie sont entraînés par Pierre-Mathieu Maillot. La Gazette de la Défense présente ses excuses à l’équipe des Coqs et à ses lecteurs pour cette confusion.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR