Le premier tour des élections municipales aura été marqué par l’épidémie de coronavirus qui frappe la France et les mesures prises pour contrer et lutter sa propagation. Maintenus par le gouvernement contre l’avis de membres de l’opposition, les élections municipales ont vu l’abstention arriver en tête dans toutes les communes malgré la rigueur dans l’application des mesures prises pour assurer la sécurité sanitaire des bureaux de vote.

Dans les Hauts-de-Seine, les villes n’ont pas fait exception, l’abstention étant plus forte que jamais. À Courbevoie, Nanterre et Puteaux, les trois villes principales constituant le quartier d’affaires, moins de la moitié des votants se sont déplacés. Des mesures d’hygiènes pour respecter les gestes barrières avaient bel et bien été mises en place et ont été respectées mais ont été insuffisantes pour rassurer un grand nombre de citoyens, les bureaux de vote étant de moins en moins fréquentés au fil de la journée.

Malgré l’abstention, les trois maires sortants ont finalement récolté le plus de voix. À Nanterre, tout comme à Puteaux, les maires sortants Patrick Jarry et Joëlle Ceccaldi-Raynaud ont été réélus dès le premier tour avec respectivement 51,91 % et 65,03 % des voix. À Courbevoie, Jacques Kossowski (LR) a remporté plus de 40 % des suffrages et devra donc affronter son ancienne adjointe Aurélie Taquillain (LREM) lors d’un second tour dont le maintien est encore très incertain. Les dernières informations parlant d’un report en juin 2020.

La maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud a réagi avec joie à sa réélection lundi en fin de matinée en twittant : « Le résultat des élections municipales confirme la qualité de notre travail au quotidien pour les Puteoliens ».

Depuis plusieurs semaines désormais, la France est touchée par l’épidémie de coronavirus qui se répand de plus en plus à travers les régions. Au dimanche 15 mars au soir, le bilan national était de 5 423 cas confirmés et 127 décès selon Santé Publique France. Dans un climat de plus en plus anxiogène, le gouvernement a décidé jeudi 12 mars après l’intervention du Président de la République de tout de même maintenir les élections municipales.

Pour Emmanuel Macron, le conseil scientifique qui suit l’évolution de l’épidémie avait alors jugé que ce maintien était possible, le nombre de cas étant moins élevé. Samedi soir, dans une allocution, Édouard Philippe, le premier ministre, avait annoncé le passage au stade 3 du dispositif de gestion de l’épidémie en voyant l’évolution grandissante du nombre de cas et regrettant le non-respect des règles d’hygiène par les citoyens. Ainsi, les bars, restaurants, et l’ensemble des commerces non alimentaires et non indispensables ont été fermés dès minuit.

Les élus au niveau national avaient vivement réagi, demandant au gouvernement de finalement annuler les élections. Valérie Pécresse (Libres!), présidente dans la Région Île-de-France a par exemple indiqué sur Twitter le soir même : « Incompréhension totale du pays : au vu de la gravité des décisions prises ce soir, comment maintenir le vote aux élections municipales ? Je demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et de protéger les Français ».

Un maintien des élections qui a fait débat également chez les candidats des trois communes. Rossana Morain (LFI), candidate à Nanterre expliquait lundi 16 mars : « Ce premier tour aurait dû être reporté. L’heure est grave, de nombreux responsables des organismes de santé et des médecins ont jugé que la tenue de ces élections était dangereuse ».

Du côté de Puteaux, le candidat divers gauche menant la liste Printemps Putéolien, Francis Poezevar a déclaré durant l’élection. « Forcément, c’est assez compliqué. À titre personnel je pense que ça aurait dû être repoussé, même si en tant que candidat évidemment ça nous aurait fait plus de travail ».

D’autres candidats ont été plus mesurés sur le maintien de l’élection. L’équipe d’Emmanuel Canto, tête de liste La République en marche à Puteaux notait : « Nous l’avons pris comme une décision du gouvernement et nous la respectons. Il n’y a rien d’autre à mentionner ». Une décision de maintien également soutenue par l’équipe de la maire sortante Joëlle Ceccaldi-Raynaud qui indiquait dimanche : « Nous il n’y a pas de soucis, au contraire. En plus ça vote bien sur Puteaux. Nous on a accueilli favorablement cette décision ».

Toujours à Puteaux, Bouchra Sirsalane (EELV), candidate sur la liste Puteaux la transition, partageait son sentiment sur le maintien dimanche après-midi. « Ça aurait été mieux que les élections soient reportées. Vu ce qu’il se passe et vu le contexte qu’il y a à Puteaux, ça aurait peut-être été mieux ».

Chaque mairie avait reçu des consignes pour que les gestes barrières, et les règles d’hygiène puissent être au maximum respectés. « Nous on a eu des directives qui étaient les mêmes que tout le monde, à savoir demander aux gens de se tenir à un mètre les uns des autres, de prendre des gants s’ils le souhaitaient, a indiqué la mairie de Courbevoie au lendemain du vote. Ce que je peux vous dire, c’est qu’au maximum ça a été suivi ».

Dans les bureaux de vote de Courbevoie qui bénéficient de machines électroniques de vote, celles-ci étaient nettoyées « toutes les 20 minutes avec des lingettes désinfectantes ». À l’entrée des bureaux de vote, une personne incitait les gens à aller directement se laver les mains avant de passer au vote. « Au minimum, s’ils ne souhaitaient pas aller se laver les mains, on leur demandait de se mettre du gel hydroalcoolique » précise la mairie. Ainsi, ceux qui n’auraient pas respecté les consignes pouvaient se voir refuser le vote mais la Ville rassure : « Tout le monde a accepté de mettre du gel ».

À Puteaux, le site internet de la Ville indiquait les mesures prises, comme la mise à disposition de gels hydroalcooliques, un marquage au sol pour faire respecter les distances entre les votants, la mise à disposition de lingettes ou encore de gants.

L’équipe du candidat Emmanuel Canto (LREM), présente dans de nombreux bureaux de vote tout au long de la journée a réagi indiquant : « la ville n’a pas mis en place le même dispositif partout. Ça a été parfois un peu arbitraire, mais ce n’est pas pour les critiquer, tout le monde a fait le maximum. Parfois les assesseurs avaient des masques, parfois non par exemple. Pareil pour les gants ». D’ajouter pour tempérer « Mais ce n’est pas une critique, il a manqué un protocole clair ».

À Courbevoie, les bureaux de vote eux aussi étaient en manque de masque à mettre à disposition des citoyens et des assesseurs ou présidents de bureaux de vote. « On n’avait pas de masques, on avait des gants, on avait du gel, c’est tout » indique la Ville. À Nanterre, via un communiqué de presse, la candidate La France Insoumise a souligné : « Nous avons constaté que les mesures de précautions n’étaient pas toujours suivies et parfois complètement incohérentes. Nous saluons le personnel de Mairie qui dans ce contexte difficile a veillé à la tenue de ce premier tour ».

Des mesures qui n’ont pas suffi à convaincre les habitants à se déplacer en masse dans les bureaux de vote. Dans le département des Hauts-de-Seine, le taux de participation était de 39,44 % à 17 h contre 44,76 % à la même heure six ans plus tôt, lors des dernières élections municipales. Une baisse importante du taux de participation qui a touché Courbevoie, Nanterre et Puteaux.

À Nanterre, même résultat, le maire sortant Patrick Jarry a réussi à être réélu dès le premier tour avec 51,91 % des voix. Une victoire qu’il a fêté le soir-même entouré d’une cinquantaine de personnes.

Le taux de participation est passé à Puteaux de 64,19 % en 2014 à 50,43 %. À Nanterre, l’abstention a grimpé à 66,13 % alors que la participation était de 49,04 % six ans plus tôt. Même constat à Courbevoie où la participation n’a pas dépassé les 40 %, avec très exactement 38,37 % de participation contre 52,86 % en 2014.

À Puteaux, les candidats ont été partagés face à cette abstention. « Je ne trouve pas ça très responsable et la sincérité du scrutin pourrait en être altérée, néanmoins à Puteaux ça vote plutôt bien par rapport au reste de la France, a indiqué Francis Poezevar. À 17 h, on est à 5 ou 6 points au-dessus de la moyenne de participation ». Emmanuel Canto, lui évoque quelques regrets face à ces chiffres surtout après la longue campagne menée : « Malheureusement, le faible taux de participation et le contexte général font que le score n’est pas à la hauteur de notre belle campagne et on le regrette ».

Pour Alban Thomas (PS), tête de liste de Tous pour Courbevoie, une ville ou l’abstention est souvent un peu plus élevée que la moyenne lors des élections locales, « c’est sans doute une des élections la plus importante pour la vie quotidienne des gens, ça touche à tous, ça touche aux enfants, à la voirie… C’est vrai que 38 % de participation, ça ne va pas ».

Des propos plus retenus de Jacques Kossowski (LR), maire sortant de Courbevoie et candidat avec la liste Fiers d’être Courbevoisiens qui tweettait lundi après-midi, « À Courbevoie, la participation doit être saluée en dépit des circonstances exceptionnelles que la France connaît aujourd’hui. Plusieurs milliers d’électeurs se sont rendus aux urnes en respectant parfaitement les consignes ».

Alban Thomas, présent dans un bureau de vote, expliquait le lendemain de l’élection, qu’il y « avait vraiment ceux qui soit avaient moins peur, soit avaient peur mais venaient très tôt. Et puis après, on a vu la désertion à 14 h. Donc, c’est un contexte très particulier qui donne malgré tout quelques enseignements mais qui fragilise quand même beaucoup notre représentation ».

Lors de son discours de victoire, le maire nanterrien Patrick Jarry a tout de même souligné : « Cette situation tout à fait inédite rend d’autant plus méritoire la participation au scrutin de quelques 16 000 Nanterriennes et Nanterriens. Quel qu’ait été leur choix, je tiens à saluer leur esprit civique et leur sens de responsabilité ».

Beaucoup d’élus ont donc remercié les électeurs les plus courageux mais aussi ceux qui sont venus tenir les bureaux de vote. « Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont apporté leur vote dès le premier tour dans ce contexte difficile. Merci aux bénévoles, aux fonctionnaires et à tous ceux mobilisés à nos côtés depuis des mois. Ensemble, poursuivons notre combat vers la victoire pour Courbevoie » a réagi dans un tweet Aurélie Taquillain, candidate La République en marche à Courbevoie.

Dans les trois villes, les résultats définitifs ont été publiés dans la soirée de dimanche. Deux maires sortants ont été ainsi réélus dès le premier tour. Un objectif que s’était fixé, avant même le premier tour, la liste de Joëlle Ceccaldi-Raynaud. « En 2014, on est passé au 1er tour, en 2015, on est passé au premier tour » indiquait l’équipe en fin de journée dimanche. Avec 65,03 % des voix, la maire est donc réélue avec en tout 36 sièges au conseil municipal.

La maire a réagi avec joie à sa réélection lundi en fin de matinée en twittant : « Le résultat des élections municipales confirme la qualité de notre travail au quotidien pour les Puteoliens et le sérieux de notre programme. Je suis fière de pouvoir continuer le travail engagé depuis des années avec mon équipe ».

Du côté des futurs membres de l’opposition, la liste LREM d’Emmanuel Canto a récolté 15,02 % des voix, juste devant la liste de Vincent Dubail et Bouchra Sirsalane, comptabilisant 13,29 %, les deux listes ayant ainsi trois sièges au conseil municipal. Francis Poezevara lui termine avec 6,64 % lui permettant de s’assurer un siège dans l’opposition. « L’équipe Ensemble pour Puteaux a trois élus au conseil alors on va continuer à travailler en profondeur pour porter nos idées » a annoncé Emmanuel Canto le lendemain des résultats.

À Nanterre, même résultat, le maire sortant Patrick Jarry a réussi à être réélu dès le premier tour avec 51,91 % des voix. Une victoire qu’il a fêté le soir-même entouré d’une cinquantaine de personnes, un direct de son discours étant retransmis sur les réseaux sociaux. « Dans un contexte, marqué par la présence de huit listes, dont cinq listes classées à gauche, c’est un résultat magnifique dont nous pouvons être fiers » s’est-il réjouit.

Pour le maire sortant Jacques Kossowski (LR), prêt à affronter son adversaire au second tour, « Dans l’attente, la campagne est évidemment suspendue, car l’important est désormais la situation sanitaire ».

Derrière lui, avec 28,86 % des voix, soit huit sièges au conseil municipal avec ce premier tour, la candidate divers droite, déjà élue d’opposition lors du dernier mandat, Camille Bedin, qui fait un score quasiment similaire à celui de la précédente élection. Lundi, la conseillère municipale et tête de liste de Nanterre ensemble a réagi indiquant : « Nous avons fait une très belle campagne mais les circonstances ont rendu la victoire trop difficile (68% d’abstention) : nous savions que notre chance de victoire résidait en grande partie chez les abstentionnistes qui, depuis si longtemps à Nanterre sont déçus de la politique ».

Dans son communiqué de presse, Camille Bedin assurait son engagement pour Nanterre lors du prochain mandat « Nous continuerons de nous battre pour proposer cette alternative, et je continuerai de rester fidèle aux habitants de notre ville. Je suis convaincue que nous avons tout pour réussir, un jour ou l’autre, pour les Nanterriens ».

Les six autres listes nanterriennes ne dépassent finalement pas les 10 %. Seule la liste LREM d’Adam Oubuih réussit à prendre deux places au conseil municipal avec un score de 9,46 %. Le candidat a déclaré en fin de journée, « Je suis évidemment déçu de mon score […] cette abstention a favorisé le maire sortant et les personnes bien connus, parce que je n’étais pas connu. J’ai lancé ma campagne à Nanterre il y a que trois mois, donc ça a favorisé les sortants et les personnes déjà en place ».

La liste FI de Rossana Morain aura finalement récolté 3,69 % des voix. Dans un communiqué de presse, la candidate expliquait : « Évidemment, le résultat est loin de ce que nous espérions et, quelles que soient les circonstances, nous devrons en tirer les leçons. Nous proposions un projet en rupture avec celui de la majorité actuelle. Force est de constater que nous n’avons pas su nous faire entendre des habitants ». Elle a ensuite assuré être présente auprès des habitants « dans la lutte contre la politique antisociale du gouvernement ».

Derrière la France Insoumise, Fatia Bentot avec 2,05 % des voix, Faouzi Ahamada, 1,70 %, Laurent Strumanne, menant une liste d’extrême gauche avec 1,47 % et enfin une seconde liste d’extrême gauche de José Adrien Eloundou avec 0,70 % des voix.

Seuls les candidats de Courbevoie devront ainsi se soumettre à l’exercice du second tour. En tête, le maire sortant Jacques Kossowski (LR) qui arrive en tête avec 45,42 % des voix et qui a twitté : « Je sais gré aux habitants de Courbevoie de la confiance qu’ils semblent vouloir continuer de m’accorder ». Face à lui, son ancienne adjointe, Aurélie Taquillain (LREM) qui comptabilise 32,16 % des voix, twittant de son côté « Je remercie toutes celles et ceux qui m’ont apporté leur vote dès le premier tour dans ce contexte difficile […] Ensemble, poursuivons notre combat vers la victoire pour Courbevoie ».

Alban Thomas, tête de liste de Tous pour Courbevoie, liste arrivée troisième avec 9,38 % des voix estime que l’arrivée en tête du maire sortant est une faible victoire. « Nous, ce que l’on voit, c’est que l’on voit un maire qui, c’est certain, a très bien résisté. Mais malgré tout, quand on prend les élections de 2014, avec son colistier Derambarsh, à eux deux en 2014, ils avaient fait 63 % des voix, ils descendent de 63 à 45 ».

De la baisse pour la liste de gauche qu’il menait, ayant récolté en 2014 environ 26 % des voix, l’ancien élu d’opposition regrette une « division à gauche » pour cette élection mais d’analyser « néanmoins dans ces résultats à gauche, on trouve que je suis légèrement devant. On m’avait dit que j’étais tout seul, donc ça a montré que les électeurs validaient aussi l’importance d’un ancrage local, et l’importance d’un projet local. Je pense que les électeurs ont vu qu’on avait sans doute un des projets les plus aboutis de l’ensemble des candidats ».

Alban Thomas, sans être à nouveau élu au conseil municipal et membre de l’opposition envisage la suite et se dit prêt « pour d’autres aventures » en conservant son lien avec les Courbevoisiens avec l’ambition de « remettre la gauche à Courbevoie ».

Derrière la liste de gauche citoyenne, la liste EELV menée par Ghizlaine Guessous. Sur Twitter, face à ses 9,28 % de voix, la candidate a simplement réagi en écrivant : « Message à mon binôme, mes colistiers et colistières : Merci pour cette magnifique campagne pleine d’énergie, de dynamisme, d’innovation et de motivation autour de l’écologie politique ». La dernière liste, celle de la candidate Rassemblement national, Floriane Deniau, a récolté 3,73 % des voix contre 7,37 % en 2014.

Pour cette ville, et comme dans d’autres des Hauts-de-Seine et de France, une question persiste. Un deuxième tour aura-t-il vraiment lieu dimanche 22 mars ou sera-t-il reporté ? Pour Alban Thomas, un report du second tour serait « extrêmement baroque. Une élection c’est un tempo, d’avoir un deuxième tour très très loin du premier, ça n’aurait pas beaucoup de sens. Il y a d’autres solutions, tenir cette élection mais manifestement ce n’est plus d’actualité et ça paraîtrait complètement fou compte tenu des priorités sanitaires et c’est bien normal ».

Pour le maire sortant, prêt à affronter son adversaire au second tour, « Dans l’attente, la campagne est évidemment suspendue, car l’important est désormais la situation sanitaire et l’organisation des semaines à venir, tout à fait inédites » a-t-il annoncé sur Twitter. La mairie de Courbevoie souligne lundi matin, « Tout est prêt mais on sera obligé de se conformer aux directives nationales ».

« Nous on a eu des directives qui étaient les mêmes que tout le monde, à savoir demander aux gens de se tenir à un mètre les uns des autres, de prendre des gants s’ils le souhaitaient » a indiqué la mairie de Courbevoie au lendemain du vote.

Dans les deux autres villes, les candidats, même sans prévision de second tour évoquent la possibilité de l’annulation des résultats ou encore de l’attente pour assurer leur validation. L’équipe de Joëlle Ceccaldi-Raynaud réagissait par exemple dimanche en indiquant : « Et si certains sont élus au premier tour, comment annuler leur élection derrière ? Alors que tout se passe normalement là, il n’y a pas de problème dans les bureaux de vote, tout fonctionne ».

Emmanuel Canto a ainsi déclaré lundi 16 mars au matin, «  Je pense que les élus du premier tour seront maintenus. Enfin, on verra ce que dira le président ce soir. Ce serait surprenant ». L’attente est la même pour tous, élus, candidats mais aussi électeurs. Le Premier ministre a annoncé qu’une décision serait prise dans la journée de mardi concernant le deuxième tour dimanche soir.

Lundi dans la matinée, Emmanuel Macron a finalement annoncé qu’il prendrait la parole à 20 heures. En fin de journée, selon une information du Figaro, le premier ministre aurait proposé « aux principaux chefs de partis et de groupes parlementaires » un report du second tour au 21 juin 2020. Il aurait ainsi proposé « de geler le premier tour des élections ». De plus, selon les informations du Figaro, « la France envisage également un confinement à l’italienne, comme cela a été préconisé par le conseil scientifique ce lundi ».

Mise à jour mardi 17 mars 2020 :

Lors de la parution de notre article rédigé lundi 16 mars 2020, nous indiquions que de nouvelles mesures pourraient être prises pour lutter contre le coronavirus notamment un report possible du second tour. Dans son allocution du lundi 16 mars, le président de la République a confirmé les mesures restrictives de confinement partout en France déclarant que la France est « en guerre sanitaire » contre le coronavirus. Il a également annoncé le report du second tour des élections sans donner de dates pour le moment.