Le centre commercial Westfield les 4 Temps de la Défense a quasiment entièrement rouvert au public samedi 28 novembre. Les magasins, considérés comme non-essentiels, ont ainsi rouvert leurs portes pour le dernier week-end du mois de novembre. Dimanche 29 novembre, les couloirs du centre commercial étaient parfois bien remplis de curieux, familles, ou petits groupes de jeunes.

C’est une bouffée d’air pour les commerçants, qui restent cependant parfois inquiets face à la conjoncture. Le responsable du magasin Cultura, Gérald Lof, se montre très optimiste. Pendant le mois de fermeture, l’enseigne a tout de même pu vendre ses produits dits non-essentiels en click and collect, mais un retour presque à la normale est incomparable. « On l’attendait », confie le responsable du magasin, dimanche 29 novembre.

Après « une bonne journée » samedi, le responsable du magasin, dont le système de drive est toujours en place, « espère que jusqu’au 24 décembre ça va bien se passer, c’est surtout la question de gérer le flux qui va se poser ». Confiant, il remarque d’ailleurs que les clients acceptent très bien les nouvelles règles de distanciation.

Son magasin peut ainsi accueillir 245 personnes au maximum, le comptage est directement effectué par des capteurs tandis qu’un agent de sécurité est chargé de faire patienter les clients si besoin. Chose rassurante selon plusieurs commerçant interrogés, « les clients ont intégré le fait qu’ils allaient peut-être devoir attendre, illustre ainsi Gérald Lof. Les gens reviennent et ont intégré le fait de venir à des périodes différentes pour lisser le flux ».

La direction du centre commercial a d’ailleurs fait en sorte que les clients puissent faire leurs courses sans risquer de croiser trop de monde. « Nous avons étendu les horaires d’ouverture du centre de 9h à 20h45 au lieu d’une ouverture à 10h, comme c’est le cas d’habitude », explique-t-on ainsi.

Par arrêté préfectoral du 27 novembre, tous les commerces du département sont d’ailleurs autorisés à ouvrir tous les dimanches du mois de décembre.  Au total, 27 branches de commerces (grands magasins, parfumeries ou encore habillement) sont concernées par l’autorisation visant à pousser les consommateurs à privilégier les commerces physiques pour leurs courses de Noël.

Mais, l’arrêté rappelle aussi que des règles sanitaires strictes doivent être respectées. En effet, un espace de 8 mètres carrés par client est nécessaire, c’est d’ailleurs cela qui entraîne la création de files d’attentes devant certains magasins. Dimanche 29 novembre, ce sont les magasins d’habillement comme Zara ou encore Uniqlo qui attiraient le plus de monde à en croire les queues.

Mais, si les décorations de Noël ont été installées juste à temps dans le centre commercial, dimanche 29 novembre, peu de clients interrogés semblaient avoir la tête aux festivités de fin d’année. Dans la queue devant le magasin Uniqlo, une cliente, accompagnée de sa fille, raconte ainsi : « Noël c’est loin encore, là on veut juste acheter quelques vêtements chauds parce que mademoiselle a beaucoup grandi ».

Ce week-end, pour les commerçants eux-mêmes, bien qu’ils y pensent, est consacré à la réouverture plus qu’à la période toute proche de Noël. Devant le magasin GoSport, Dylan, l’un des animateurs de la boutique, constate que ce week-end, les achats concernent surtout les petits articles de sport, notamment pour poursuivre une activité sportive à domicile en période de confinement.

Les responsables de magasins, heureux de cette réouverture, ont aussi remarqué un meilleur « taux de transformation ». En effet, « les gens savent déjà ce qu’ils vont acheter, note Gérald Lof de Cultura. On a un peu moins de visiteurs que d’habitude, mais finalement autant d’achats ». Mais, l’optimisme des magasins peine à être partagé un étage au-dessus.

Au niveau 2 du centre commercial, l’effervescence liée aux nombreux visiteurs a quelque peu disparu. La très grande partie des restaurants est en effet toujours fermée, rares sont ceux qui pratiquent le click and collect ou la livraison. Parmi eux MaBento, ouvert il y a quelques semaines seulement, le 2 octobre.

« On a décidé de rouvrir, mais on ne sait pas trop à quoi s’attendre », regrette le gérant du restaurant, qui dirige aussi un autre MaBento sur l’Esplanade. « Je me dis que la semaine, avec les employés qui vont revenir, je pense qu’il y a moyen que ça marche, mais le week-end c’est encore particulier ».

Comptant sur les habitués qui connaissent bien son restaurant, le gérant s’appuie sur la livraison via UberEats et ne baisse pas les bras. « Pour que de la vente à emporter, finalement ça n’était pas si mauvais que ça, explique-t-il encore à propos de ses ventes de la veille. Mais, les objectifs sont loin d’être atteints ». 

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE