L’investissement immobilier prévoit, entre autres, la construction de sept immeubles et d’une piscine.
Il n’avait été que partiellement annoncé par le maire lors de sa campagne électorale et a suscité l’ire de l’opposition.
Un peu moins de dix ans après la construction du skatepark des Fauvelles, c’est une autre partie de l’ancienne ZAC qui s’apprête à être mise en chantier. Actuellement occupés par des bureaux, les 47, 48 et 49 rue des Fauvelles font l’objet d’un projet immobilier d’ampleur dévoilé par la mairie en conseil municipal le 14 octobre dernier.
Rasés, les bâtiments actuels devraient faire place à un ensemble d’immeubles, à une salle polyvalente ainsi qu’à une piscine municipale et un jardin sur dalle. L’investissement immobilier répond, aux dires de la mairie, à l’impératif de construire des logements, notamment sociaux pour les plus modestes. Mais, le coût de construction de la piscine et la non-divulgation du projet d’édification de ces immeubles durant la dernière campagne électorale agacent l’opposition municipale.
D’une durée estimée à 39 mois, les travaux de construction des « Ilôts Fauvelles », soit sept immeubles d’habitation de neuf à dix étages, devraient accoucher d’un ensemble de 500 logements, dont 150 logements sociaux à la frontière nord de Courbevoie. Le projet, tel que dévoilé en conseil municipal le 14 octobre dernier par la majorité en place, prévoit également la construction d’une salle polyvalente de 1 000 mètres carrés et d’une piscine municipale en sous-sol.
Un jardin sur dalle et des toitures végétalisées se chargeront de verdir les plus de 7 000 mètres carrés de terrain. Trois niveaux de sous-sol seront édifiés, permettant de répartir 320 places de stationnement pour voiture, ainsi que « des espaces de stationnement deux-roues et des espaces de stockage des vélos », comme la mairie le promet dans sa demande d’examen au cas par cas adressée au Cerfa.
Le chantier devrait s’achever juste avant celui du projet voisin PSA-RATP-Charlebourg, prévu à l’horizon 2025-2030. La mairie assure avoir cherché à limiter les nuisances, notamment grâce à « la réutilisation des sous-sols existants » afin « de diminuer le volume de terres à déblayer de plus de 50 % » et ainsi réduire le passage des camions.
Insuffisant pour le groupe d’opposition Ensemble, agissons pour Courbevoie. « Plusieurs centaines de personnes fragiles seront inévitablement impactées (par ce projet) », a dénoncé Laurent Fitoussi au dernier conseil municipal, pointant du doigt les particules fines et les poussières que pourrait dégager la destruction des bâtiments. Le promoteur immobilier s’est, de son côté, engagé à respecter une « charte chantier propre ».
« Monsieur le maire, j’ai beau chercher dans votre programme, je ne trouve aucune traces de la communication de la construction de ces immeubles, s’est étonnée de son côté l’élue d’oppostion Aurélie Taquillain (Lrem). Pourquoi l’avoir cachée aux électeurs ? ». Des critiques battues en brèches par le maire Jacques Kossowski (LR), « obligé de faire des logements » sous la contrainte de l’État. « Pour ce qui est des questions environnementales, on a posé des questions à l’État et l’État a répondu que c’était possible », a-t-il encore argumenté.
La piscine municipale au coeur des débats
La construction de la piscine du Faubourg de l’Arche, autre objet de querelle dans le projet immobilier, avait, elle, été annoncée durant la campagne du candidat Kossowski. Sa construction est estimée à 20-25 millions d’euros. Trop cher pour l’opposition, qui lui préférerait la rénovation de l’actuelle piscine de la Halle Charras. « Rénover la piscine, on l’avait étudié, c’est à peu près 30 millions d’euros si on veut la refaire entièrement. Donc, cela n’est pas moins cher », avait rétorqué le maire au conseil municipal.
