Le Racing 92 s’est incliné, le 24 février dernier, face aux Castrais, (18-9), mais a tout de même empêché les Tarnais de bonifier leur victoire, lors de cette 17e journée de Top 14. Le déplacement de dimanche dernier était à zéro point pour le Racing 92 qui paye de façon considérable sa défaite à domicile devant Toulouse, la semaine dernière, et se retrouve donc distancé au classement à son grand dam.

Le Castre olympique quant à lui, valide dans la foulée sa victoire à Pau et crée ainsi un petit écart avec ses poursuivants immédiats à neuf journées de la fin. C’était prévu. Cette rencontre entre septièmes aux portes de la zone de qualification en play-offs, allait être un bras de fer et elle le fut.

Le match, pas vraiment spectaculaire, mais plutôt dense a été presque étouffant, sous cette chaleur précoce. C’était un premier tournant de la saison puisque Castrais et ciel et blanc avaient besoin de ce succès pour coller au portillon du top 6 après la victoire du Stade Français à La Rochelle, la veille.

L’enjeu était fort, et les actions l’ont montré. Entre tensions, accrochages, quelques maladresses (en particulier une pénaltouche francilienne à la 80e, complètement loupée) et peu d’éclairs dans le jeu courant, le match a semblé long. Un match que les béotiens qualifieraient de « à l’ancienne », c’est-à-dire qu’il faut vraiment aimer le rugby pour le suivre, et être supporteur d’une des deux équipes pour apprécier ce duel serré.

Aucun essai n’a été inscrit dans ce match, verrouillé par les défenses et pollué par des approximations techniques et trop d’indiscipline. A retenir cependant, Teddy Thomas, le seul éclair de la rencontre. Le joueur Francilien a strié le camp castrais avant de servir son coéquipier Simon Zebo qui allait marquer (67e) en coin mais mordit la ligne de touche avant de plonger. Essai refusé, symbole des difficultés franciliennes à retrouver de l’efficacité, sorte de piqûre de rappel du match du XV de France contre les Ecossais, la veille.

Dans un match serré et tendu de part en part, le Castres olympique a pris le dessus sur le Racing 92 (18-9) sans qu’aucun essai ne soit inscrit ce dimanche au Stade Pierre-Fabre. Une issue qui scelle deux trajectoires diamétralement opposées : Castres enchaîne un quatrième succès de rang, et le Racing 92 subit une troisième défaite consécutive. Une série compliquée qui laisse les Franciliens au huitième rang, quatre points derrière leur adversaire du jour.

Pour Laurent Travers, co-entraîneur du Racing 92, c’est une mauvaise passe que les ciel et blanc devront surmonter rapidement : « C’est une déception parce que lorsqu’on joue un match, on veut le gagner, il y a automatiquement de la déception, commente-t-il lors de la conférence de presse d’après match. Déception aussi dans le fait qu’on a laissé la possibilité de pouvoir recoller aux six premières places, ce qui est notre objectif n°1 ».

A neuf journées de la fin, les Franciliens devront reprendre sa marche en avant s’il veulent espérer soulever le bouclier de Brennus. L’entraîneur a également analysé les défauts de ses joueurs ce dimanche : « Plus ça va, moins il y a de matchs. Il y a deux domaines qui ont été un peu défaillants, c’est notre jeu au pied qui n’a pas été bon et la conquête qui a balbutié. On a été puni aujourd’hui. »

François Trinh-Duc s’engage avec le Racing 92 pour deux ans

« J’ai décidé de rejoindre le Racing 92 pour le reste de ma carrière, déclare François Trinh-Duc (Toulon, Ndlr), dimanche 24 février dernier, dans une interview du site spécialisé dans le sport Bros stories. J’ai été très satisfait et honoré du projet que m’ont proposé les dirigeants, les entraîneurs. Leur vision du rugby, la manière dont ils veulent m’utiliser en tant que joueur de rugby, en tant que 10, 12, avec pas mal de liberté, c’est vrai que ça m’a beaucoup parlé, ça m’a séduit ».

« C’est un club bien structuré, carré, et de l’extérieur, on sent une vraie machine », ajoute le joueur de 32 ans. L’ouvreur international français François Trinh-Duc a annoncé son choix de quitter Toulon pour rejoindre le Racing 92 au terme de la saison de Top 14. Il s’est engagé deux ans avec le club francilien. L’international français (66 sélections, Ndlr), resté trois saisons à Toulon, est la troisième recrue du club des Hauts-de-Seine, après les arrivées annoncées du pilier Ali Oz (Grenoble) et du talonneur Kévin le Guen (Angoulême).

PHOTO : RACING 92/ARCHIVES