Nouveau projet commun entre les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines qui verra le jour en 2021 : un institut du psychotraumatisme de l’enfant. Le siège sera installé à Versailles, dans les locaux de l’ancien institut de formation sociale des Yvelines, indique par ailleurs le site internet des Hauts-de-Seine, mais les interventions se feront « au plus près du lieu de vie » des enfants.

Le lancement de cet institut interdépartemental a eu lieu mercredi 14 octobre dernier aux Mureaux. « Assurant les missions de prévention et de protection de l’enfance sur leurs territoires, notamment par le biais de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), les deux Départements développent une politique volontariste pour une prise en charge adaptée et complète des mineurs qui leur sont confiés », précise le communiqué de presse. 

Pierre Bédier, président des Yvelines, exprimait lors du lancement sa volonté d’actualiser « le schéma actuel en matière de protection de l’enfance qui date de la Seconde Guerre mondiale. On ne fait plus face à des orphelins mais à des familles dysfonctionnelles. D’autre part, l’aide sociale à l’enfance reste orientée sur la prise en charge matérielle. Cela ne suffit plus. Il nous fallait un outil ».

Cet institut prendra donc en charge les problèmes de santé mentale des plus jeunes à travers des approches « par le corps », indique le site internet du département des Hauts-de-Seine. L’institut ne soignera d’ailleurs pas uniquement les situations de détresse dues aux dysfonctionnements familiaux mais aussi celles dues à des causes extérieures comme les accidents. « EMDR, hypnose, jeux de rôle, art thérapie, médiation animale », seront autant de pratiques modernes pour soulager les plus jeunes en détresse.

Le projet sera financé par les deux départements à hauteur de cinq millions d’euros par an. « C’est un investissement que nous récupérerons, j’en suis certain, en réduisant par la guérison du psychotraumatisme le nombre et la durée des placements », a d’ailleurs assuré Pierre Bédier. La formation des différents éducateurs, psychologues et autres infirmiers, un des premiers développements prévus dans le cadre de ce projet d’envergure, débutera en 2021.

Cette approche globale, que les deux institutions veulent voir devenir une « référence sur le plan national et international », pourrait potentiellement « toucher 12 000 enfants, confiés ou non à l’Aide sociale à l’enfance (ASE, ndlr) ».  

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE