Sans enseigne au fronton, ni oriflamme publicitaire aux abords, il faut zieuter au travers de la baie vitrée du double conteneur, installé à l’arrière de la Grande Arche, pour bien comprendre ce qu’il renferme. Transformé l’an passé en atelier mécanique, ce centre de réparation de vélos et trottinettes, à la façade miroir, a ouvert fin 2020, après une inauguration décalée de deux mois à cause de la crise sanitaire (voir notre édition du 2 décembre 2020).

L’atelier est géré par Cyclofix, une entreprise de réparation de bicyclettes à domicile. Mardi 1er juin, dans une forte odeur de pneus en caoutchouc, Morgan, mécanicien, s’affaire sur le dérailleur d’un vélo électrique, clé en main. « En ce moment, on a entre six et huit clients par jour, confie Aurélien Dochler, directeur des ventes chez ­Cyclofix, présent à l’atelier ce matin-là. On devrait être à douze…».

Pour autant, le moral ne semble pas atteint car la demande est là. « Les gens ont conscience qu’ils doivent changer leurs modes de transport, juge Aurélien Dochler. Pour vous donner une idée, il y a eu une multiplication par sept du nombre de passages de vélos sur le pont de Neuilly depuis le premier confinement ».

En attendant le retour des salariés actuellement en distanciel, l’atelier peut compter sur les riverains, qui constituent à eux seuls 70 % de la clientèle. Avec une campagne de communication menée dans le quartier pendant l’événement Mai à vélo, qui se poursuit au mois de juin, Cyclofix a cherché à combler son déficit de notoriété, dû au télétravail de nombreux salariés.

L’atelier est à même de réaliser toutes sortes d’opérations mécaniques sur vélos, vélos électriques et trottinettes électriques. « On ne change pas encore les batteries, reconnaît le directeur des ventes. On tente de tisser un partenariat avec une entreprise qui fait du reconditionnement de batteries, mais cela prend du temps ».

Les possesseurs de vélos, doués en mécanique, peuvent y acheter des pièces et les installer eux-mêmes chez eux. Les autres peuvent faire appel à l’expertise de Cyclofix pour le montage et même être remboursés des frais dans certains cas.

« La réparation est éligible au forfait mobilité durable, insiste Stéphane Folliet, le directeur général de Cyclofix. Si votre entreprise l’a mis en place, vous pouvez dépenser jusqu’à 500 euros par année civile en réparations, sur simple justificatif ou attestation sur l’honneur adressés à votre employeur ».

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE