Louise Pikovsky, jeune habitante de Boulogne-Billancourt déportée à l’âge de 16 ans, donnera son nom à la place située au bas de la tour Trinity. Le conseil municipal de Courbevoie a approuvé cette proposition le 14 octobre dernier. D’origine ukrainienne, la famille juive de la jeune Louise et elle-même furent arrêtées le 22 janvier 1944 et amenées à Drancy avant d’être déportées vers le camp d’extermination nazi allemand d’Auschwitz-Birkenau, où l’adolescente périra. 

L’histoire de la jeune fille, brillante à l’école, a été mise en lumière par la découverte en 2010 de sa correspondance tenue en 1942 avec sa professeure de grec ancien de l’époque. La place qui portera son nom donne accès aux commerces du Cnit. Elle sera bientôt parcourue par les salariés d’Unibail-Rodamco-Westfield, propriétaire de la tour de 33 étages, qui devraient bientôt prendre possession des bureaux d’ici l’été 2021 (voir notre édition du 2 septembre). 

Un choix que l’entreprise justifiait par sa volonté de rapprocher ses « collaborateurs du siège de plusieurs de [ses] actifs en France comme Westfield les 4 Temps, le Cnit, et de projets de développement tels que les tours Sisters ».  

Mise à jour du jeudi 22 octobre 2020 :

Dans notre précédente version de l’article, nous écrivions que Louise Pikovsky et sa famille avaient été déportés vers le camp « polonais » d’Auchwitz. Cette formulation manquait de précisions, elle indiquait uniquement le pays où était le camp et non ses responsables. Le camp d’Auschwitz-Birkenau était bien un camp d’extermination nazi allemand installé sur un territoire occupé. La rédaction présente ses excuses aux lecteurs et à toutes les personnes concernées pour cette erreur.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE