Plusieurs dizaines d’employés de Total se sont réunis face au siège du groupe parapétrolier mardi 6 octobre au matin. Venus de Normandie ou encore de l’Essonne, ils défendaient leurs collègues de Grandpuits, en Seine-et-Marne. La raffinerie, installée sur cette commune, va en effet voir son activité totalement stoppée. Le site ne va pas être fermé pour autant puisque une reconversion dans la production de biocarburant est prévue.

Mais face au siège de Total, les syndicalistes, venus par dizaines, n’étaient pas rassurés pour autant. « Ils nous disent qu’il n’y aura pas de chômage, mais qui va être muté à des centaines de kilomètres ? Nos femmes et nos familles, elles ne travaillent pas chez Total », scandait un syndicaliste craignant que ses camarades ne soient parfois obligés de quitter leur emploi, faute de pouvoir déménager dans une autre région, mégaphone à la main.