Alors que l’Urban Week 2020 s’est achevée il y a seulement une vingtaine de jours, les éditions 2021, 2022 et 2023 sont déjà en réflexion. Et leur formule devrait évoluer, selon les souhaits de Paris La Défense, l’organisme public aménageur du quartier des affaires, qui compte bien faire de l’événement un véritable festival de street culture, et plus seulement de street art. Un vœu qui s’inscrit parfaitement dans son plan visant à transformer le quartier des affaires en un véritable lieu de vie.

Pour ce faire, Paris La Défense a lancé un appel d’offres afin de trouver un prestataire chargé d’imaginer des solutions de développement et d’harmonisation de l’offre du festival. Il pourrait ainsi prendre la suite d’Indigo, actuel partenaire de l’Urban Week, dont le contrat avec l’organisme public s’achève prochainement. Mais, rien n’empêche ce dernier de candidater à sa succession. Les postulants, qui peuvent déposer leur dossier de candidature jusqu’au 12 octobre, devront démontrer des compétences en matières de conception, de réalisation, de communication et d’exploitation de rendez-vous culturels.

Créée en 2014, l’Urban Week n’a placé le street art au cœur de sa programmation qu’à partir de l’édition suivante. Les œuvres créées en plein air durant le festival, par une quinzaine d’artistes invités, offrent chaque troisième semaine de septembre un autre visage à l’Esplanade de la Défense, avant d’arborer les couloirs des parkings du secteur gérés par Indigo (voir notre édition du 23 septembre), le partenaire historique de l’événement. Mais le contrat de la filiale de Vinci, scellé avec Paris La Défense, prendra fin au 31 décembre 2020. 

L’occasion pour l’organisme aménageur du quartier d’affaires de donner un nouveau souffle et de nouvelles orientations à l’Urban Week, dont les dates de l’édition 2021 sont déjà connues (mercredi 22 – dimanche 26 septembre, Ndlr). « L’établissement souhaite harmoniser l’événement jusqu’alors composé de plusieurs éléments (street art, street food, explorations urbaines…) et apporter de la cohérence à la prise de parole du festival », peut-on ainsi lire dans le règlement de consultation de l’appel d’offres.

L’objectif du projet consiste à renforcer la place de l’Urban Week dans « les agendas culturels de la région et plus largement en France ». Paris La Défense semble regretter son déficit d’image et de notoriété et réclame l’élaboration d’un concept « fort, immédiatement identifiable et instagrammable », ainsi que le résume le cahier des clauses techniques particulières (CCTP).

La communication du festival devra être décuplée pour lui donner avant, pendant et après, une meilleure couverture. La scénographie, qui pourra s’étendre sur une surface de 5 000 à 7 000 mètres carrés, se devra elle aussi d’être revue, tout comme la signalétique sur l’Esplanade. Des commodités et davantage de places assises devraient aussi être installées.

Surtout, Paris La Défense espère accroître le chiffre d’affaires de ce rendez-vous, à l’accès pour l’heure gratuit. Parmi les cibles de l’organisme public, qui les mentionnent dans le C.C.T.P., les salariés, les habitants mais aussi le public francilien et plus accessoirement les touristes et les étudiants. 

L’accord cadre, qui sera tissé entre le gagnant de l’appel d’offres et Paris La Défense, courra pour trois ans. L’enveloppe budgétaire maximale allouée pour l’organisation de chacune des éditions 2021-2022-2023 s’élève à 390 000 euros HT pour la partie événementiel, à laquelle s’ajoutent 120 000 euros HT par édition pour la promotion et la communication. 

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE