Tout changer sans perdre l’âme et la raison d’être du festival. C’est en substance la consigne donnée au nouvel organisateur de l’Urban Week à partir de cette année,
La Lune Rousse. L’agence événementielle aura la charge, notamment aux côtés de Quai 36, agence dédiée au street art, de dépoussiérer un peu le festival de culture urbaine de la Défense, qui se déroulera en 2021 du 22 au 26 septembre.

« Ce sera une nouvelle scénographie, un nouvel agencement et une nouvelle programmation, confirme Noellie Faustino, directrice événementiel pour Paris la Défense, l’organisme public gestionnaire du quartier d’affaires. Il y aura évidemment une grosse partie consacrée au street art. On est en cours de finalisation ­concernant les participants, mais on aura des pointures notamment au niveau international ».

Comme l’an passé, les visiteurs pourront observer les street-artistes en action ; les œuvres devant toujours être réalisées sur de grands panneaux durant le festival, à la vue de tous. L’idée est de faire découvrir aux néophytes les dessous d’une fresque peinturlurée, les techniques utilisées par leurs auteurs mais aussi de permettre aux spectateurs de discuter avec les artistes qui officient à quelques centimètres d’eux.

« Nous aurons une grande aire de jeux sur laquelle on pourra s’adonner à plusieurs sports urbains : street soccer, basket-ball, séances d’entraînement physique…, liste Noellie Faustino. Le tout, pensé avec une dimension d’insertion, puisque l’on aura également des activités sportives dédiées aux personnes à mobilité réduite ». Les amateurs de sport de glisse (skate-board, long-board, roller…) profiteront aussi d’un espace rien que pour eux, où ils pourront faire montre de leur talent à enchaîner les figures acrobatiques.

Les près de 7 000 m² du Parvis seront aussi occupés par des espaces de restauration et des bars. Non loin, des créateurs mettront en avant, dans de petites échoppes, leurs produits ; pas « seulement des casquettes ou des baskets » promet-on du côté de Paris la Défense. « On est en train de programmer des créateurs engagés, qui proposent des produits responsables de part leur conception ».

L’accent devrait être mis cette ­édition sur la programmation musicale. Les organisateurs font le pari qu’en septembre, la situation sanitaire permettra enfin la tenue de concerts sur scène avec fosse. À titre de comparaison, ­aucun ­événement musical n’aura lieu durant le Garden Parvis 2021 en juillet et août prochain (voir notre édition du 23 juin 2021). Mais la véritable nouveauté réside dans l’installation d’espaces de discussions, de conférences et
de stand-up.

« L’idée est de pouvoir proposer des débats informels dans l’esprit du festival, un peu comme on peut en ­trouver sur We love green (festival de musique électro-pop parisien, Ndrl), pour évoquer la culture urbaine, le street art dans la ville, son insertion dans ­l’urbanisme…, détaille ­Noellie ­Faustino, ravie d’explorer « la richesse » de la culture de rue.
Le quartier de la Défense n’est pas un site où les gens s’attendent à avoir ce genre de festival. C’est bien aussi de casser cette image en proposant des choses
différenciantes ».

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE