L’édition 2021 des Extatiques s’est achevée le 3 octobre dernier. Si les œuvres exposées vont quitter l’esplanade de la Défense, deux d’entre elles vont être conservées par l’établissement gestionnaire du quartier d’affaires Paris la Défense. Au fil des ans, il est devenu une tradition pour l’autorité publique de profiter de cette exposition d’art contemporain en plein air pour acheter au moins une œuvre, censée embellir l’environnement du quartier d’affaires.

Cette année, il fut très tôt décidé de conserver l’œuvre de Cyril Lancelin, construction de sphères dorées empilées les unes sur les autres afin de former une arche. Habilement installée pendant l’exposition dans l’axe Arc de Triomphe-Grande Arche, cette création ne sera pas maintenue à son emplacement initial. « Ce n’était pas notre volonté, indique Noellie Faustino, directrice du pôle événementiel à Paris la Défense. L’idée est de valoriser chaque année à travers la pérennisation d’une œuvre un quartier de Paris La Défense ; cette année c’est au pied de la Tour Saint Gobain. Cela nous permet aussi de conserver l’Esplanade comme espace de déambulation libre pour les prochaines éditions des Extatiques ». Cube Sphere Gold, de son nom, sera donc déplacée « d’ici la fin octobre » au pied de la tour Saint-Gobain.

Une tour récente, dont la chaussée environnante a été refaite et où il manquait une œuvre pour habiller cet espace public renouvelé. « C’est un quartier qui a été revalorisé, qui est très agréable, avec un futur complexe gastronomique, renchérit Noellie Faustino. Il était donc intéressant de mettre cette œuvre dans cet espace-là »La seconde œuvre sur laquelle Paris la Défense a jeté cette année son dévolu restera en revanche sur l’es-planade, à son emplacement actuel. Il s’agit de la petite sculpture en bronze de Ghyslain Bertholon, inti-tulée Rezilientia.

Se voulant une ode à la résilience de la nature face à la destruction progressive de l’environnement, elle se compose d’un tronc noirci par les flammes, surmonté d’une petite hache plantée en son sein (voir notre édition du mercredi 30 juin 2021). Cette création est visible dans une des jardinières qui s’étendent sur la partie haute de l’esplanade depuis plusieurs mois maintenant.

Celles-ci étant temporaires, l’œuvre devra un jour être déménagée, mais cela n’est pas un sujet de préoccupation pour Noellie Faustino : « C’est une œuvre d’une échelle modeste qui peut être déplacée sans problème. Ce n’est pas le Calder ou le Miro ! Et comme c’est une œuvre qui est en rapport avec la végétalisation et la nature, elle pourrait trouver toute sa place dans le futur projet du Parc ».

Avec le même objectif d’embellissement de ce quartier très bétonné, Paris la Défense a identifié plusieurs œuvres présentées lors de l’Urban Week et que l’établissement public compte bien conserver. Celui-ci a choisi de maintenir telles quelles plusieurs créations hors les murs du street artiste Oakoak, dont la baleine située dans le quartier Saison ainsi que sa représentation du célèbre Mario.

« On va aussi garder l’œuvre de Levalet, à l’entrée du parking Reflet 1 et celle de Bordalo II, réalisées dans la cadre de l’Urban Week, révèle Noëllie Faustino. Nous travaillons actuellement avec l’artiste sur le lieu de pérennisation de cette œuvre ». Cette conservation d’œuvres de grandes tailles, imaginées pour l’Urban Week, est inédite. Elle a été rendue possible grâce au changement de format de l’événement, qui limitait jusqu’à maintenant l’imagination des street-artistes aux contours d’une grande toile, dont seul le centre était conservé, avant d’être exposé dans les parkings du quartier d’affaires.

CREDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE