Les élans de solidarité ne se sont pas arrêtés à la fin du confinement pour les associations caritatives œuvrant dans et autour du quartier d’affaires. Impliqués depuis de longues années auprès des plus démunis, le réseau Entourage et le pôle social de l’Institut Ibn Badis de Nanterre ne relâchent pas leurs efforts.

Pendant le confinement, les deux organisations ont ainsi, chacune à leur manière, aidé les personnes qui en avaient le plus besoin et lutté contre la solitude et le dénuement. Mais, le déconfinement du mois de mai n’a pas été synonyme d’arrêt des actions pour ces deux associations qui ont poursuivi leurs efforts.

« Ça fait dix ans que l’on fait ça, même plus », assure Ouassini, responsable du pôle social de l’Institut Ibn Badis de Nanterre, lors d’une distribution de paniers repas, dimanche 20 septembre. Face à l’établissement, une file de personnes attend patiemment son tour, un chariot à roulettes à la main.

Pendant le confinement, durant lequel se déroulait le Ramadan, les bénévoles ne se sont pas arrêtés, au contraire. « On a eu vraiment beaucoup de monde, se souvient Adeline. Et, ça n’était pas le même public. » Même son de cloche pour son responsable qui a bien remarqué la différence : « La Covid a fait du mal. On voyait des gens qui travaillent d’habitude, ça se voyait ».

Pour l’heure, l’Institut Ibn Badis vient en aide à 70 familles un dimanche sur deux. Une trentaine sont encore sur liste d’attente. « Le but, c’est qu’elles soient toutes acceptées », explique Adeline qui ce jour-là aide les futurs bénéficiaires à rassembler leurs justificatifs de ressources. « On accepte tout le monde, précise par ailleurs Ouassini. Musulmans ou pas, ça n’a pas d’importance, on est là pour aider ». Seule exigence : être nanterrien.

Depuis des années, l’Institut peut ainsi compter sur des restaurateurs ou des particuliers pour récupérer des dons, en nature ou non, pour perpétuer cette distribution. « On a des partenaires solides et réguliers maintenant », se félicite le responsable du pôle social qui a déjà bien d’autres projets en tête.

De son côté, le réseau Entourage, qui lutte contre l’isolement des personnes en grande précarité en temps normal, n’a pas non plus changé de cap. Si les déplacements étaient interdits, l’association, déjà tournée vers le digital, a organisé ses actions à distance. « On a maintenu des activités de sensibilisation en ligne notamment », indique Juliette, du réseau Entourage.

Au programme dans les Hauts-de-Seine : webinards, événements de convivialité et cours de sport en ligne. « Le but était vraiment que chacun puisse passer un bon moment, même à distance, et sentir que les autres étaient présents », explique-t-elle. Le réseau d’entraide et de lutte contre la solitude a aussi mis au point le programme des Bonnes ondes.

« C’est un programme de solidarité qui a été mis en place pendant le confinement, pour venir en aide aux personnes souffrant de la solitude, donc pas que les personnes sans domicile fixe, poursuit-elle en présentant ces groupes de soutien entre voisins 2.0. On s’est rendu compte qu’il y a avait une grosse demande de personnes seules dans leur appartement, de personnes âgées… »

En cette rentrée, le réseau Entourage poursuit sur sa lancée tout en proposant de nouvelles activités. Dans les Hauts-de-Seine, un Blind test à Vive les Groues devrait ainsi être organisé régulièrement. « On va essayer d’avoir une salle intérieure : pas d’inquiétude à avoir ! », rassure Juliette alors que les températures baissent.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE