Le secteur Grande Arche jonction Ouest, situé entre Puteaux et Nanterre fait partie des futurs projets d’aménagement de Paris La Défense, établissement public aménageur et gestionnaire du quartier d’affaires. Un projet qui vise à améliorer le parcours des riverains, salariés et étudiants et à développer les liaisons entre la dalle du quartier d’affaires et les villes qui l’entourent.

L’accord-cadre de maîtrise d’oeuvre, publié par l’établissement public, résume le contexte de ce secteur partagé entre le socle de la Grande Arche, les infrastructures existantes et de nombreuses voies routières. Des études avaient déjà été réalisées pour mesurer la faisabilité d’un tel projet, qui vient compléter la rénovation du quartier des Jardins de l’Arche, entrepris en 2017.

De nombreuses pistes sont d’ores et déjà évoquées dans l’accord-cadre notamment pour mettre en valeur les espaces verts dont le jardin Gilles Clément et améliorer le cheminement piéton et cycliste. Le tout devra prendre en considération les différents acteurs du projet ainsi que les contraintes du secteur en termes de voiries, d’aménagements ou même d’oeuvres d’art présentes derrière la Grande Arche.

Parmi les objectifs que visent Paris La Défense dans son projet d’aménagement, il s’agit de créer « une connexion piétonne entre la dalle et le jardin Gilles Clément »

Le secteur appelé Grande Arche jonction Ouest se situe principalement à Puteaux et en partie à Nanterre. Il est défini dans le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) de l’accord-cadre de maîtrise d’oeuvre de Paris La Défense comme « un secteur de frange : entre le quartier d’affaires et les communes de Puteaux et Nanterre ».

Le gestionnaire du quartier d’affaires précise que le périmètre d’intervention est délimité par « la façade Est du socle de la Grande Arche ; le rond-point de la Folie ; la frange Ouest et Sud du cimetière de Neuilly ; la dalle du cours Valmy ». Le titulaire du marché devra inclure dans son projet d’aménagement la Jetée, le rond-point de la Folie, la cour de l’hôtel Renaissance ou encore les voiries sous l’immeuble Belvédère.

L’établissement public indique ainsi de ce secteur : « Tout l’enjeu de ce périmètre est de proposer des aménagements à même de créer des continuités en lieu et place des fractures existantes ». Des problématiques actuelles de ce secteur, l’établissement public aborde « un secteur en partie délaissé et peu entretenu […] difficilement accessible pour les piétons ».

Le secteur Grande Arche jonction Ouest est effectivement coupé par de nombreuses voies dont certaines gérées par le Département. Le cahier des clauses techniques particulières de l’accord-cadre de maîtrise d’oeuvre aborde trois voies routières importantes qui entourent le secteur, le boulevard circulaire, la route de la Demi-Lune ainsi que la rue Jules Ferry.

« Ces dernières sont marquées par une différence de nivellement et viennent scinder les futures traversées piétonnes envisagées entre le socle de la Grande Arche et le jardin Gilles Clément » précise Paris La Défense. D’autres secteurs particuliers composent le périmètre d’intervention comme la voie de desserte interne du cours Valmy ou encore la cour de l’hôtel Renaissance « située en contrebas de la dalle Valmy » qui permet « un accès direct vers la dalle Valmy, vers le jardin Gilles Clément et vers les voies routières ».

Du secteur de la Paris La Défense Arena, Paris La Défense précise que les ouvrages ont déjà été aménagés en 2017 « dans le cadre du projet de valorisation du secteur les Jardins de l’Arche ». Dans le projet d’aménagement, le titulaire du marché devra prendre en compte le rond-point de la Folie et surtout l’oeuvre de Richard Serra, le SLAT. « Sa relocalisation pourra être questionnée », annonce ainsi Paris La Défense. Autre infrastructure qui devra être prise en compte, la Jetée, « réalisée en 1998 », qui franchit les routes en bas de la Grande Arche et se situe au-dessus du jardin Gilles Clément.

« Des études ont préalablement été réalisées pour Paris La Défense, indique le gestionnaire du quartier d’affaires dans le CCTP. Une étude de faisabilité comportant une analyse technique des ouvrages (Jetée, ponts de franchissement des tunnels de l’A 14) et l’analyse technique de trois scénarios d’esquisses paysagères a conduit à la proposition d’un scénario technique alternatif à approfondir ».

Le titulaire du marché devra donc s’appuyer sur ces études pour réaliser des études complémentaires. Paris La Défense annonce d’ores et déjà que les études de faisabilité le contraignent à conserver « le nivellement existant des voiries ». Pour l’aménagement, les pistes de réflexion indiquent que le titulaire du marché pourrait avoir à réaliser des études pour les escaliers « présents dans le socle », qui permettent de descendre de la dalle jusqu’au rond-point de la Folie.

Paris La Défense assume porter « de grandes ambitions sur le secteur Grande Arche jonction Ouest ». Parmi elles, le gestionnaire du quartier souhaite améliorer « la lisibilité des flux, le confort d’usage par son rôle de connectivité entre le niveau haut et le niveau bas, la pérennité et la sobriété des aménagements […] l’attractivité des espaces publics ».

Dans le projet d’aménagement, le titulaire du marché devra prendre en compte le rond-point de la Folie et surtout l’oeuvre de Richard Serra, le SLAT.

Pour Paris La Défense, il s’agit de créer « une connexion piétonne entre la dalle et le jardin Gilles Clémente, l’optimisation des voies routières, la reprise des revêtements […] l’intégration des espaces verts… ». Au niveau du rond-point de la Folie, l’établissement public projette de créer une station temporaire de taxis, VTC et autocars pour répondre à la demande du quartier d’affaires (voir encadré). « L’espace public devra être valorisé par l’insertion d’éléments paysagers nouveaux et principalement une modification des revêtements de sol », précise Paris La Défense. De plus, l’ambition est de réussir à créer une liaison verticale grâce probablement à des escaliers ou des ascenseurs entre « l’extrémité Est de la promenade des Jardins de l’Arche et le jardin Gilles Clément ».

Concernant la voirie, le boulevard circulaire ainsi que le rond-point de la Folie « devront être redimensionnés afin de permettre l’insertion d’un cheminement des mobilités douces, tout en garantissant une nouvelle traversée fluide et sécurisée pour les piétons ». Le  tout devra être aménagé en fonction des flux augmentant lors d’événements à la Paris La Défense Arena. Paris La Défense prévoit également d’améliorer dans ce secteur l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

De nombreux acteurs sont inclus dans le projet de réaménagement. Tout d’abord, Paris La Défense en tant que gestionnaire du quartier d’affaires et le Département des Hauts-de-Seine en tant que propriétaire et exploitant des espaces publics pourront être impliqués dans le projet au vu de leurs compétences en terme d’urbanisme.

Pourront intervenir également la RATP, exploitante des tunnels du RER A et de la ligne 1 situés en sous-sol du périmètre ou encore Viparis « gestionnaire […] dans le socle de la Grande Arche , dont certains volumes pourraient être impactés par le projet » ou encore le cimetière de Neuilly situé en lisière du périmètre. D’un point de vue technique, l’accord-cadre « est conclu pour une durée de 48 mois ».

Une station de taxi au carrefour de La Folie

La publication de l’accord-cadre de maîtrise d’oeuvre sur le secteur Grande Arche jonction Ouest par Paris La Défense, établissement public aménageur du quartier d’affaires est accompagnée d’un marché subséquent pour l’installation d’une station de taxis, VTC et autocars temporaire au pied de la Grande Arche. Située à la place d’une base de vie de chantier, entre la route de la Demi-Lune et le boulevard circulaire, la station devrait accueillir temporairement une vaste station en attendant l’aménagement plus pérenne de cet espace public. Dans le marché, Paris La Défense indique qu’une « parcelle d’environ 1 200 m², localisée à l’Ouest de la Grande Arche […] a été identifiée pour accueillir temporairement ces deux fonctionnalités à fin 2021 ». L’objectif est de renforcer l’offre de stations existantes implantées sur le boulevard de Neuilly et sur la place Carpeaux, cette dernière allant être supprimée pour installer « un point de dépose/reprise d’une capacité de six à sept véhicules seulement ». La nouvelle station de taxi a pour objectif d’accueillir notamment « une dizaine de taxis et VTC en simultané permettant la prise de clients ; une zone de dépose de clients par les taxis et les VTC ; une zone de reprise des clients par les VTC ; le stationnement simultané de deux à trois autocars de tourisme ». Les usagers pourront aussi bénéficier de places assises et de zones abritées durant les temps d’attente. Ce projet d’installation d’une station temporaire a un coût, évalué par Paris La Défense, de 400 000 euros.