En ouverture de cette 23e journée de Top 14, la Section paloise a fait un grand pas vers le maintien en battant le Racing 92 (29-27). Au terme d’une rencontre à double-face, le Racing pourra regretter son cruel manque de réalisme symbolisé par un réveil tardif. Pas anéantis par l’enjeu, les onzièmes du championnat se montraient solides en attaque et pouvaient ainsi lancer des aggressions avec des trois-quarts inspirés. Après la mi-temps, la défense Paloise faisait reculer toutes les attaques des racingmen.
Dans le sillage de Gunther, Lespiaucq ou encore Vatubua, Pau a plaqué, gratté, avancé et s’est surtout retrouvé sur des valeurs de combat. Peu après l’heure de jeu, les Palois ont bien failli tout perdre avec l’exclusion de Votu. Mais encore une fois la solidarité et l’envie affichée a permis de tenir bon.

S’ils n’ont pas touché terre en première période, subissant sans cesse les assauts Palois, les ciel et blanc ont livré une meilleure seconde période. Prenant le jeu à leur compte, ils ont alors enchaîné les temps de jeu, tantôt sur les ailes tantôt au près. Mais cette domination a longtemps été trop stérile pour inquiéter des Palois généreux en défense et reprendre le score. Ne marquant que sur des exploits personnels ils ont également manqué des occasions toutes faites, la dernière en fin de rencontre sur un en-avant de Jordan Joseph.

Après Toulouse, La Rochelle, Bordeaux-Bègles, Lyon et Castres, c’est la sixième défaite du Racing 92 à l’extérieur de cette saison. Ce manque de réussite à l’extérieur, en plus de les éloigner de Toulouse et Clermont, virtuellement demi-finalistes, pourrait coûter cher aux Franciliens dans leur quête d’un barrage à Paris La Défense Arena.

« Quand on fait la première mi-temps qu’on a faite… Il faut faire attention parce que pour une équipe qui veut se qualifier, si on montre ce genre de contre-performances, ça peut être compliqué pour la fin de la saison, commente Laurent Travers, co-entraîneur du Racing 92, suite à la Défaite de son équipe. Et quand vous prenez 23 points en première mi-temps sur un match à l’extérieur, il est difficile de la ­gagner ».

Et d’ajouter : « Il n’y a aucune surprise sur l’équipe de Pau, pas d’excuses. Bravo à eux. On s’attendait à une grosse entame. Pau a fait ce qu’il fallait pour gagner ce match. Seulement, nous, on n’a pas fait ce qu’il fallait pour contrer cette grosse entame. On leur a laissé la possibilité d’encore plus y croire. Quand on joue un match, c’est pour le gagner. Mais quand on fait une prestation à mi-temps, vous avez un demi-résultat dans la satisfaction. »

Labit officialise son départ vers le XV de France

L’entraîneur des trois quarts du Racing 92, qui pourrait être remplacé par l’Argentin Quesada, va officialiser lundi son départ pour le XV de France en fin de saison. Le duo Labit-Travers qui fonctionnait depuis 2005 d’abord à Montauban, Castres, puis au Racing va donc prendre fin. Pourquoi ? D’après le Parisien ce serait la proximité de Laurent Labit avec Fabien Galthié, qui succédera au sélectionneur Jacques Brunel après le Mondial au Japon, ainsi que sa volonté d’accéder au plus haut niveau de rugby Français.

Le Racing va donc être obligé de se réorganiser. Jacky Lorenzetti, le président donnera la responsabilité du domaine sportif à Laurent Travers, en contrat jusqu’en 2022. Pour renforcer le staff, deux pistes sont envisagées. L’Argentin Gonzalo Quesada d’abord, comme l’a révélé RMC sport, qui a déjà entraîné les ciel et blanc de 2011 à 2013. Xavier Garbajosa, actuellement à La Rochelle, est également sur les tablettes de Lorenzetti mais son nom circule aussi du côté de Montpellier. Affaire à suivre.

CREDIT PHOTO: RACING 92