Le succès bonifié de 45 à 27 du Racing 92 face à l’Union Bordeaux-Bègles prépare le terrain pour le quart de finale de Champions cup dimanche prochain, contre le Stade Toulousain. Un match que devrait louper Teddy Iribaren, qui a écopé d’un carton rouge pour un coup de poing. Face à un concurrent direct pour la qualification en phase finale, qui la talonnait au classement, l’UBB n’avait pas vraiment de marge de manœuvre. Mais après une première période globalement maîtrisée, les girondins ont perdu le fil et se sont lourdement inclinés au Racing.

Après avoir été surpris en début de match par deux essais de Yann Lesgourgues (19e) et Nans Ducuing (24e), les Altoséquanais ont déroulé après la demi-heure de jeu. C’est au retour des vestiaires, que le Racing change de visage. Les Franciliens semblent avoir pris la mesure de leur adversaire et acculent immédiatement les Girondins sur leur ligne d’en-but. Une première fausse alerte, avec un essai invalidé par la vidéo, puis deux essais, valides ceux-ci, font plier l’UBB. Le Racing prend les devants (56e, 28-20). 

Six essais ont été inscrits par les joueurs du duo Labit et Travers, qui s’emparent du point de bonus offensif. Bernard Le roux (9e), Donnacha Ryan (27e), Camille Chat (46e), Vasil Kakovin (56e), Boris Palu (66e) et Simon Zebo (73e) ont participé au festival offensif de leur équipe, en marquant une slave d’essais, écrasant un peu plus Bordeaux.

En toute fin de match, Semi Radradra a sauvé l’honneur de l’UBB, qui n’avait pas marqué le moindre point en seconde période jusque là. Grâce à ce succès, le Racing 92 grimpe à la 4e place du tournoi Top 14, à égalité de points avec Lyon. Mauvaise nouvelle en revanche pour le club des Hauts-de-Seine : Teddy Iribaren a écopé d’un carton rouge après un coup de poing sur Baptiste Serin. Le demi-de-mêlée manquera sans doute la prochaine échéance ­européenne de son équipe.

Sans leurs deux meilleurs marqueurs d’essais, Teddy Thomas (absent) et Virimi Vakatawa (sur le banc), le Racing a surtout fait la différence par un jeu dans l’axe et à une passe. Face à l’armada girondine, c’est grâce à la puissance physique de ses avants que la formation des Hauts-de-Seine a trouvé les solutions. Répétition générale réussie pour le Racing 92, qui avait pourtant laissé quelques hommes forts au repos et d’autres sur le banc des ­remplaçants.

Racing 92/ Toulouse, un match au sommet

D’un côté, une jeune équipe en quête d’une première ligne européenne sur son palmarès. De l’autre, un club historique à la reconquête de ses glorieuses années. Racing 92-Stade toulousain, un face à face explosif qui promet en quarts de finale de Champions cup. Depuis la 6e journée du Top 14 (le 29 septembre), et un revers à domicile contre Castres (26-22), le Stade toulousain n’a plus perdu sur la scène nationale. Seul le match nul chez le rival clermontois (20-20 lors de la 12e journée) a ralenti leur avancée inexorable vers les sommets.

En s’imposant dimanche contre l’UBB, le Racing 92 a empoché sa troisième victoire bonifiée de suite. Néanmoins, cette dynamique n’est que très récente,et cet ultime succès sur les Bordelais ne s’est pas fait dans la décontraction, puisque les visiteurs menaient en 1ère période (20-7). « On fait une première mi-temps vraiment approximative, commente Laurent Travers, co-entraîneur du Racing. La deuxième est par contre aboutie, on a su imposer nos séquences de jeu ».

Replacés dans les clous de la qualification, les Racingmen ont remporté à six reprises un bonus offensif dans ce championnat de France. Un de moins que le Stade toulousain. Le quart de finale de Champions cup a lieu le 31 mars à 16 h 15, à Paris La Défense Arena.