C’est sans son joueur star Matthieu Jalibert, mis au repos après une étincelante tournée d’automne avec l’équipe de France, que l’UBB arrivait dans les Hauts-de-Seine pour tenter de conserver sa deuxième place dans le classement du Top 14. Cameron Woki, autre international français, était bien de la partie pour cette rencontre face au Racing. Et côté francilien justement, Gaël Fickou, patron de la défense des Bleus, était capitaine de la formation du Racing pour ce match au sommet.

La rencontre débute d’abord par un hommage rendu à l’ancien international français et joueur du Racing François Moncla. Puis le jeu peut commencer, avec un coup d’envoi donné par l’Ecossais Finn Russell, de retour lui aussi dans les rangs franciliens après sa tournée d’automne en équipe d’Ecosse. Et les choses commencent très mal puisque ses coéquipiers partent avant son coup de pied : c’est donc d’entrée une mêlée en faveur des visiteurs qui se joue en milieu de terrain.

Un mauvais présage pour le Racing ? Quand on voit la physionomie du match, on peut le croire. Mais pour le moment, le Racing est loin de s’imaginer la tournure de la rencontre.
Car la première mi-temps des hommes de Laurent Travers est de belle facture, puisqu’ils rentrent aux vestiaires sur un score de 14 à 6 en leur faveur. Deux essais ont en effet été marqués côté Racing : par Teddy Thomas à la 7e minute, et par Camille Chat à la 27e minute.

De son côté, l’UBB n’a pu inscrire que deux pénalités par le pied de François Trinh-Duc (qui n’a d’ailleurs pas été très heureux dans cet exercice sur l’ensemble du match). Les Racingmen dominent les débats dans ce premier acte, les Bordelais n’arrivant pas à concrétiser leurs actions offensives. Mais c’est bien mal connaître Christophe Urios et sa formation, que de croire que tout est gagné d’avance pour le Racing.

Le manager de l’UBB n’a pas manqué d’indiquer, à la fin du match, qu’il avait « piqué » ses joueurs à la mi-temps en insistant, notamment, sur le comportement un peu trop « chambreur » de Teddy Thomas sur ses adversaires. L’ailier du Racing a, en effet, montré quelques attitudes un brin provocatrices qui n’ont pas plu au coach bordelais. Il aurait dû se méfier…(et il s’est d’ailleurs excusé sur ses réseaux sociaux).

Fin de la mi-temps, le jeu reprend avec l’UBB au coup d’envoi. Et c’est là que les joueurs du Racing vont se retrouver face à des joueurs de l’UBB transfigurés, et remontés comme des pendules. Ces derniers ne vont plus laisser le temps aux Ciel et Blanc de se poser et vont entamer une remontada furieuse. Cela commence dès la 48e minute par un essai de Seuteni. Le Racing ne mène plus que de trois petits points, 14 à 11, et encore parce que François Trinh-Duc n’a pas transformé l’essai.

Laurent Travers tente de contrer cette folle énergie bordelaise en changeant la première ligne de son paquet d’avants, mais à la 51e minute, les Franciliens voient à nouveau leur en-but envahi par Bordeaux, avec un essai de l’Argentin Cordero, qui s’accordera d’ailleurs
un triplé sur cette rencontre, avec deux autres essais marqués à la 55e et à la 65e minutes. Le Racing n’existe plus du tout. Le sentiment d’impuissance des Ciel et Blanc face à leurs adversaires est désarmant.

Avec un dernier essai de Seuteni marqué à la 77e minute, l’UBB remporte largement ce match sur le score de 37 à 14. Une véritable gifle pour les joueurs du Racing, qui peuvent avoir de sérieux regrets et sont désormais derniers du Top 6. Le droit à l’erreur n’est désormais plus possible et une réaction immédiate est attendue dès le 4 décembre,
face à Castres.

CREDIT PHOTO: HELENE BRASSEUR