Victorieux (34-29) du Racing 92 à Paris La Défense Arena, le Stade toulousain assure sa première place du championnat Top 14, alors que les Franciliens, restent quant à eux, hors du top 6. Invaincu en top 14 depuis septembre, Toulouse a encore frappé un grand coup en remportant sa cinquième victoire à l’extérieur. Victoire d’autant plus marquante qu’elle éloigne le Racing, défait pour la troisième fois à l’Arena, depuis le début du championnat, de la zone de qualification, et leur permet de prendre l’ascendant psychologique sur son futur hôte du quart de finale de Coupe d’Europe.

Habitué à prendre l’avantage sur ses adversaires dès le début des matches, les ciel et blanc ont rapidement compris que leurs adversaires étaient venus pour gagner. Mais la défense du Racing, particulièrement perméable autour de Finn Russel (sorti sur protocole commotion 38e) allait quasiment céder sur chacun des contres toulousains en première mi-temps.

Emmenés par de très bons Kolbe et Ahki, les Toulousains inscrivirent ainsi trois essais fulgurants contre deux pour un Racing imprécis et indiscipliné, au cours d’une première période à haute intensité avant de se mettre à l’abri, grâce à un essai de Holmes (58e), du tardif retour qui permit aux Franciliens d’arracher un pauvre bonus défensif. Autre bémol de la soirée, l’ouvreur international écossais Finn Russell a été victime d’une commotion cérébrale dimanche, à moins d’une semaine du match du Tournoi des six nations contre le XV de France au Stade de France.

Battu pour la troisième fois de la saison sur sa pelouse synthétique (Clermont, LOU) le Racing pointe à la huitième place du classement. Replacé à l’arrière en l’absence de Ramos, Médard et Huget retenus en équipe de France, le Sud- Africain a mis un point d’honneur à relancer tous les ballons depuis ses vingt-deux mètres. Il allait pourfendre une défense francilienne pétrifiée avant de montrer d’un coup de pied par-dessus décisif en position de demi de mêlée derrière un ruck, toute l’étendue de sa palette technique.

Dan Carter, le retour

A la recherche d’un remplaçant à Pat Lambie, le club des Hauts-de-Seine a finalement réussi à convaincre le club japonais de Kobe de libérer l’ancien racingmen Dan Carter le temps d’une pige jusqu’à la fin de saison. Dan Carter, 37 ans, sera de nouveau dans les rangs des ciel et blanc.

L’annonce a été faite dimanche dernier, juste avant la rencontre de Top 14 face au Stade Toulousain. « Il devrait être parmi nous début mars et disputer son premier match contre Bordeaux », a indiqué le président du club francilien dimanche dernier sur Canal+.

Le demi d’ouverture néo-zélandais, qui avait rejoint les Kobelco Steelers (Japon) cette saison, avait tout de suite accepté le projet du Racing, comme RMC Sport l’avait révélé. Il s’agissait alors de réagir au mieux à l’annonce soudaine de l’arrêt de carrière de Pat Lambie.

Le Racing ne comptait plus qu’un seul demi d’ouverture d’envergure internationale, Finn Russell, trop peu pour prétendre conquérir le titre européen après lequel court le club francilien avec un premier rendez-vous le 31 mars face au Stade Toulousain, en quart de finale.

Mais le club japonais se montrait plus que réticent à laisser partir, même provisoirement, celui qui l’avait aidé à remporter le titre national.

Malgré les problèmes d’assurance, Carter est aussi l’objet de nombreux contrats publicitaires, rappelle Le Parisien. Finalement, alors que le staff étudiait aussi la possibilité d’anticiper la venue de François Trinh-Duc qui va s’engager à partir de la saison prochaine, la direction a réussi l’exploit de convaincre les Japonais.

Devenu père pour la troisième fois en janvier, Carter avait programmé un retour en France en fin de saison pour assister aux phases finales, ainsi que pour fêter les dix ans du titre de champion de France de Perpignan.

Le joueur reviendra avec un contrat autour de 25 000 euros par mois. Dan Carter a disputé sept matchs depuis qu’il joue au Japon, pour un total de quatre essais inscrits, et a eu le temps d’être désigné meilleur joueur de la saison.