Même si le score final est en faveur du Racing (43-33), les 10 premières minutes de la rencontre sont dominés par les Gallois de Scarlets. Possession, occupation, les visiteurs donnent tout ce qu’ils ont, mais se font surprendre sur un ballon de contre par l’excellent jeu au pied de Finn Russell qui profite à Chavancy puis Imhoff. Les occasions s’enchaînent, Zebo sauve une première fois le Racing, mais ne peut rien sur l’essai d’Evans. Dans cette partie, c’est un Racing à réaction qui tente de se défaire de Gallois très en place sur les fondamentaux.

Chavancy répond à Evans à la 28e, puis Zebo répond ensuite à McNicholl, enfin Vakatawa donne la réplique à ses adversaires qui prennent 4 points d’avance à l’heure de jeu. Au fur et à mesure, les Racingmen finissent par prendre le meilleur. Les automatismes retrouvés et la fraîcheur du banc propulsent les ciel et blanc en tête. Un avantage que les Franciliens ne lâcheront pas. Victoire peu convaincante mais bonifiée du Racing en fin de match, (43-33).

Auteur d’un doublé, l’Irlandais Simon Zebo a parfaitement joué son rôle de finisseur en bout de ligne. Dans le jeu, Zebo a mis à plusieurs reprises le feu dans la défense peu hermétique des Scarlets avec ses crochets ravageurs. Défensivement, il a sauvé ses partenaires en propulsant Parkes hors des limites du terrain alors que celui-ci s’apprêtait à aplatir. Appelé pour disputer le prochain Tournoi des six nations 2019, Bernard Le Roux est quant à lui sorti sur blessure.

Le Racing terminera numéro 2 de cette phase de poule, derrière les Saracens, et recevra Toulouse en quart de finale. Même si le Racing, pour ne citer que lui, a atteint la finale la saison dernière (battu par le Leinster à Bilbao, 15-12) après s’être qualifié à Clermont en quart.

En 2016, lors de son précédent quart à domicile, dans le vieux Colombes, il avait écarté le triple champion en titre Toulon (19-16), poursuivi sa route jusqu’en finale où il avait cédé face aux Saracens (21-9). Enfin, et c’est tout sauf anecdotique, le club recevant conserve la recette. Suivant les équipes et la contenance des stades, on peut tabler autour d’un million d’euros.

Départ de Pat Lambie

L’ouvreur du Racing 92, Pat Lambie, qui devait retrouver la compétition après huit mois de convalescence, a décidé de mettre fin à sa carrière en raison de nombreuses commotions cérébrales subies et « des symptômes post-commotions qui perduraient », a-t-il annoncé dans un entretien à L’Equipe publié samedi.

L’international sud-africain (28 ans, 56 sélections), recruté fin 2017 par le club des Hauts-de-Seine pour succéder à Dan Carter, s’est dit « soulagé » d’avoir pris cette décision: « Je ne risquerai pas de subir une nouvelle blessure à la tête. Les symptômes continuaient chez moi ces dernières semaines et je ne voulais pas m’exposer à des dommages plus graves », a-t-il expliqué.
Avant son arrivée en France, le Springbok avait déjà envisagé d’arrêter le rugby en raison de trois commotions, dont « deux vraiment majeures » endurées en Afrique du Sud en juin 2016 et mai 2017. Après cette dernière, le numéro 10 avait attendu six mois avant de rejouer.

L’ouvreur décrit « des jambes qui flageolent », des maux de tête, des migraines et des irritations oculaires. « Je n’ai pas pu faire la moindre séance de musculation ces deux derniers mois et demi parce que j’avais un terrible mal de tête ». Le joueur a suivi les conseils de deux neurologues, qui lui ont tous deux conseillé d’arrêter le rugby.

CREDIT PHOTO : Racing 92