C’est un radar qui rapporte gros. Avec en moyenne plus de 122 flashs par jour pour excès de vitesse, soit 44 765 flashs pour l’année 2017, le radar de première génération du tunnel de l’A14, situé après la sortie La Garenne-Colombes, dans le sens Paris – Province, surprend toujours les automobilistes malgré le panneau indiquant sa présence.

Il se situe en effet à la 45e position des radars qui flashent le plus en France, et reste donc dans le top 50, publié le 13 septembre par le ministère de l’Intérieur. Il avait été installé en 2006 le long d’une portion à la vitesse limitée à 70 km/h, et mesure la vitesse des automobilistes par l’arrière de leurs véhicules. Ces près de 45 000 flashs annuels ne comprennent ni les contestations ni les annulations.

Trois autres engins automatiques situés à la Défense ne figurent pas dans les cinquante premiers radars de France. Une cabine est placée à la sortie du tunnel de la Défense vers Paris, peu avant le pont de Neuilly, une autre sur le boulevard circulaire. « Les deux cabines de radars de première génération ont été remplacées au cours de l’année 2014 par des modèles de dernière génération », précise le site internet Defense-92. Le troisième engin automatique détecte les franchissements de feux rouges, à Puteaux près du pont de Neuilly.

Il en existe trois types de radars distincts: les ETF, radars de terrain fixe, les ETM, radars de terrain vitesse moyenne (radars tronçons, Ndlr) et les ETD, ou Equipements de terrain discriminants qui différencient véhicules légers et poids lourds. Soixante-douze radars fixes ont été ajoutés dans toute la France lors de l’année écoulée, et 32 radars discriminants ont été rajoutés au parc de l’État. Au total, les radars ont flashé 26,1 millions de fois, pour 17 millions d’avis de contraventions.

Les entreprises désormais contraintes de dénoncer leurs salariés

Nouvelle tendance pour ce bilan de l’année, « l’obligation de désignation », entrée en vigueur le 1er janvier 2017, elle oblige les entreprises à dénoncer leurs salariés lorsqu’ils se font flasher au volant de véhicules appartenant à la société. Le ministère de l’Intérieur compte ainsi 2,6 millions de désignations, contre 900 000 effectuées en 2016, avant que n’entre en vigueur cette obligation.

« Le nombre d’infractions commises par les véhicules immatriculés au nom d’une personne morale, près de 3,2 millions en 2017, est en baisse de 9,4 % par rapport à 2016, précise le ministère dans son communiqué de presse. Dans le même temps, le nombre de contraventions dressées pour des infractions commises au volant de véhicules particuliers progressait de 1,2 %. »