Il y a un mois, le 10 octobre exactement, les élèves du lycée polyvalent de Joliot-Curie, à Nanterre, entamaient un blocus. Supposé pacifique, l’événement a rapidement tourné aux affrontements avec les policiers appelés pour encadrer le mouvement. Des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et des jeunes présents. Des mortiers d’artifice ont été tirés sur les policiers, les témoins affirment que la police a chargé sans raison valable… Bref, ce fut le chaos et entre le 10 et le 17 octobre, une trentaine de personnes a été interpellée, majoritairement des mineurs. Lors de la première vague d’arrestation, les parents des adolescents mis en garde à vue au commissariat de Nanterre étaient venus sur place ­manifester leur colère.

Suite à ces événements, un mouvement de contestation s’était répandu dans une centaine de lycées en France et un appel national à la grève avait été lancé. On apprend par Le Parisien que des plaintes pour violences policières ont été déposées, fin octobre et début novembre, par des jeunes impliqués dans les affrontements. Me Arié Alimi, l’avocat des quatre plaignants, a déclaré : « toute violence commise sur des mineurs doit faire l’objet de poursuites pénales ». Les plaintes ont été déposées auprès de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) et le parquet de Nanterre a révélé que « de premières investigations sont en cours ».