Saviez-vous que le jeu vidéo se place en tête des marchés culturels depuis 2018 ? Bien loin devant la musique et le cinéma, l’industrie vidéoludique a fait son trou dans le patrimoine culturel français et mondial, et ce depuis plusieurs années. Pourtant, le secteur ne parvient pas à se défaire de sa connotation négative, et sa légitimité en tant que bien culturel est toujours remise en question.

Afin de surfer sur le phénomène et de mettre en avant la filière, le Département des Hauts-de-Seine a organisé, ces vendredi 15 et samedi 16 avril au Paris Ynov Campus de Puteaux, la première édition du festival du jeu vidéo et du numérique.

Au programme, tout ce dont peut rêver un joueur : stands avec de nombreuses consoles, tournois, réalité virtuelle, simulation de course ou encore pilotage de drone. Largement de quoi divertir les nombreux jeunes présents pour l’événement. Mais le festival n’est pas uniquement là pour ça : de nombreuses écoles spécialisées se sont rendues sur place pour accueillir les futurs étudiants à leur stand, et ainsi leur présenter différentes formations en lien avec l’industrie du jeu vidéo. « Le festival va plus loin en incorporant une programmation pédagogique forte, souligne Georges Siffredi, président du
Département, lors de sa prise de parole. Le jeu vidéo, ce n’est pas seulement le plaisir de jouer : on y développe la concentration, la réactivité, la stratégie… »

Si les jeux vidéo constituaient une part importante de l’événement, c’est l’industrie numérique dans son ensemble qui était représentée.

Si les jeux vidéo constituaient une part importante de l’événement, c’est l’industrie numérique dans son ensemble qui était représentée. Les visiteurs ont pu rencontrer différents professionnels et s’essayer à l’impression 3D, au codage ou à la robotique. « À travers cet univers, nous sommes invités à emprunter un chemin nouveau de la connaissance, avec la modélisation 3D, l’art graphique, le design et la communication, ajoute Georges Siffredi. Notre festival propose des activités variées, avec de nombreuses possibilités d’apprendre les bases de l’informatique ». Plusieurs entreprises ont également investi les lieux pour un grand job dating lié à l’industrie.

Tout cela avait largement de quoi satisfaire les plus jeunes., mais les parents n’étaient pas en reste. De nombreuses conférences ont été organisées pour dédiaboliser le milieu vidéoludique et briser certains tabous encore persistants. Des débats étaient notamment organisés sur les jeunes et leur rapport aux écrans, ou sur l’économie de la filière, le métier de youtuber et l’accessibilité aux jeux.

Cette première journée de festival, dédiée aux scolaires, était également l’occasion de remettre les prix du concours HDS Digital games : plusieurs écoles du Département ont relevé le défi, depuis plusieurs mois, de créer un jeu vidéo de A à Z. Au palmarès, on retrouve l’école du numérique de Boulogne qui remporte le grand prix des écoles, tandis que le collège Guy Moquet de Gennevilliers s’est emparé du grand prix des collèges. La relève est là.

Signature d’une charte contre la cyber-violence

Lors de sa visite des lieux, le président du Département Georges Siffredi en a profité pour signer une charte élaborée par Respect Zone, qui œuvre contre la cyberviolence. « L’univers du numérique, c’est le champ de tous les possibles, mais il y a aussi de nombreux dangers. Grâce à cette signature, le festival est labellisé, et nous soutenons leurs initiatives positives menées sur internet », a-t-il assuré.

CREDITS PHOTOS : LA GAZETTE DE LA DEFENSE