Le théâtre des Amandiers de Nanterre présentera à partir du mardi 10 mars prochain, et ce, jusqu’au 28 mars une création originale imaginée par Gwenaël Morin intitulée Le Théâtre et son double. Celle-ci est une adaptation de la série d’essais de l’ouvrage éponyme d’Antonin Artaud publié en 1938 définissant le principe de théâtre de cruauté.

Le metteur en scène s’est inspiré des quelques pages du texte d’Artaud, lequel consiste en une série de réflexions courtes écrites dans le cadre de conférences voire de lettres de l’auteur à destination de l’historien Marc Bloch et des écrivains André Gide et Jean Paulhan.

« Gwenaël Morin s’empare du Théâtre et son double d’Antonin Artaud en se donnant comme point de départ le manifeste du « théâtre de la cruauté  », prévient ainsi la description de l’événement sur le site internet des Amandiers. Le metteur en scène interroge son expérience à la lumière des théories d’Artaud jusqu’à détruire son propre travail, à la recherche d’un autre théâtre sous les ruines. »

Avec cette création, Gwenaël Morin espère pouvoir répondre aux questions suivantes à partir des réflexions de l’auteur : « Comment relire Artaud sans vouloir le relier ? Comment le reprendre sans chercher à le comprendre, à l’intégrer, à le faire rentrer dans des cases qu’il n’a cessé de faire exploser ? Comment le rejouer sans prétendre le retrouver ? »

En développant le principe de « théâtre de cruauté » Artaud estime que le théâtre n’est rien de moins, rien de plus qu’une « réalité virtuelle ». Une expression, très courante de nos jours, mais qui a été utilisée pour la première fois par le dramaturge dans Le Théâtre et son double.

Pour cette création, Gwenaël Morin estime qu’une « piste de réponse se trouve peut-être dans le titre de l’ouvrage qui a servi ici de point de départ […] : « Le théâtre et son double ». Ou… le théâtre est son double… Redoubler. » C’est-à-dire réinventer. Pour assister à cette adaptation originale, il faut réserver sa place sur le site internet nanterre-amandiers.com pour un prix de 5 à 30 euros.

La pièce sera jouée du mardi au vendredi à 20 h et le samedi à 18 h. Les curieux pourront ainsi découvrir l’envers du décor de la pièce et rencontrer l’ensemble des personnes impliquées dans la pièce.

CREDIT PHOTO : RICHARD SAMMUT