Les Sud-Coréens n’en finissent décidément pas d’investir dans l’immobilier de bureau de la Défense. Après la tour Majunga rachetée pour 850 millions d’euros à Unibail-Rodamco-Westfield, puis la tour CBX payée près de 450 millions d’euros à Tishman Speyer, au tour de 49 % de la tour Eqho de faire l’objet d’une promesse de vente, faite à Icade et en direction du groupe d’investissement coréen NH investment & securities. Ces investissements seraient une conséquence directe de la crainte du Brexit.

« Face à un Brexit toujours dans l’impasse, les Sud-Coréens ont décidé de freiner leurs investissements outre-Manche, exposait suite à cette annonce le journal Les Echos de l’intérêt des investisseurs de ce pays d’Asie pour l’immobilier de bureaux francilien. La place parisienne profite donc à plein de ce changement de paradigme et de cette réorientation des flux d’investissements. »

En effet, « friands de placements immobiliers aux rendements réguliers destinés à financer les retraites de leurs ressortissants, les fonds de pension sud-coréens disposent d’abondantes liquidités », poursuit de son analyse le quotidien économique. « En quête de diversification, ils ciblent surtout des actifs de grande taille, soit d’une valeur unitaire minimale de 200 millions d’euros », témoigne dans ses colonnes Marc Bertrand, président de La Française REIM.

La cession définitive devrait normalement intervenir fin septembre. Ce gratte-ciel de bureaux de 140 m de haut a été construit en 1988 sur le territoire de Courbevoie, il a abrité le siège français d’IBM jusqu’en 2009, et se nommait tour Descartes jusqu’à ce qu’Icade la rebaptise en 2011. La foncière et développeur immobilier, devenue propriétaire de la tour à la fin des années 2000, y a ensuite investi environ 300 millions d’euros dans le cadre d’un important chantier de rénovation jusqu’en 2013.

Le fonds d’investissement Sud-coréen a signé le 2 août cet achat partiel avec Icade, annoncé quelques jours après par communiqué. NH investment & securities a par ailleurs la possibilité de lever une option d’achat des 51 % restants d’ici à décembre 2020, auquel cas il deviendrait propriétaire de la totalité de la tour pour 745 millions d’euros. Eqho propose aujourd’hui environ 80 000 m² de bureaux, dont une moitié est occupée depuis 2014 par le cabinet d’audit KPMG avec un bail de 12 ans.