Crédits photo : illustration / Chuttersnap / Unsplash

C’est l’histoire de deux « copains de biture » qu’a relaté Le Parisien dimanche dernier, le 20 novembre. L’histoire d’une amitié qui tourne mal et d’une soirée qui vire au cauchemar… Les faits remontent en décembre 2019, lorsque deux jeunes hommes se saoulent dans un bar de Clichy-la-Garenne. Mais est-ce vraiment l’alcool qui a poussé Hakim N., chauffeur VTC, à tabasser, brûler à la cigarette et séquestrer son camarade cette nuit-là ? Devant le juge d’instruction, l’accusé évoque bel et bien une « histoire de bourré ». Une histoire de bourré qui s’est terminé dans un coffre de voiture pour Nasir… et au tribunal pour Hakim, 29 ans à l’époque des faits.

Pas sûr que ce discours suffise à l’innocenter face à la cour d’assises de Nanterre, devant laquelle il s’est présenté hier, lundi 21 novembre. En effet, la victime raconte s’être vue réclamer de l’argent de la part de son compagnon de comptoir. Ce dernier voulait, parait-il, acheter de la cocaïne. La soirée se poursuit chez l’accusé, à Chatou. Les remarques incessantes du second compère face à l’état d’insalubrité du logement de son ami finissent par agacer l’occupant des lieux, qui s’emporte violemment. La victime raconte alors de nombreux sévices, tandis qu’il est ligoté dans le coffre de la Toyota Prius du chauffeur VTC.

Quand Nasir est parvenu à s’échapper, la voiture était garée dans le parking des parents du présumé coupable, à Clichy. Toujours selon Le Parisien, « la police l’a vu arriver en short et chaussettes, avec un sweat rouge orné d’une tête de Père Noël, le visage tuméfié et ensanglanté ». Hakim N. a été arrêté en février 2019, à Bondy (Seine-Saint-Denis), dans une affaire de vol. S’il reconnaît avoir fait preuve de violence envers son ami, il nie les brûlures de cigarettes et la séquestration. Les experts décrivent deux personnalités instables. L’un montre une « absence de mécanisme de régulation interne » et nécessite « des soins en addictologie », l’autre à « une tendance à une sur-victimisation » et des réactions post-traumatiques. Le procès aux assises va durer trois jours. Pour des faits de « séquestration, accompagnée de tortures ou d’actes de barbarie », l’homme de 32 ans risque la prison à perpétuité.