Dernière chance pour venir admirer le travail photographique de Matthieu Ricard. L’exposition de ce Français devenu moine bouddhiste au Tibet est toujours visible sur le toit de la Grande Arche, et ce jusqu’au 30 novembre ­prochain.

Baptisée « Hymne à la beauté », elle propose pas moins de 150 photos recueillies aux quatre coins du monde. On y découvre les peuples, les cultures et les paysages qui l’ont marqué au gré de ses périples, présentés sous formes de portraits.

« J’ai commencé la photographie à l’âge de douze ans, se souvient-il. Je n’étais pas un enfant des villes et je me suis toujours senti mieux dans la nature. Durant mon adolescence, j’ai été guidé par André Fatras, l’un des pionniers de la photographie animalière en France. Ensuite, j’ai continué à apprendre sur le terrain. J’ai photographié mes maîtres spirituels et leur monde dans lequel ils évoluaient. Mon but était de partager la splendeur, la force et la profondeur de leur ­univers. »

Avant de devenir l’interprète français du Dalaï-Lama en 1989, Matthieu Ricard voyageait en Inde pour la première fois en 1967. C’est alors qu’il rencontre celui qui deviendra son maître spirituel, Kangyour Rinpoché. Il s’installe définitivement dans l’Himalaya en 1972 après avoir réalisé sa thèse en génétique cellulaire à l’Institut Pasteur, et devient moine sept ans plus tard, fort de plusieurs années d’études, de méditation et de ­pratique du bouddhisme.

L’intégralité de ses droits d’auteur (conférences et photographies) sont dédiés à l’association humanitaire qu’il a co-créée il y a vingt ans, Karuna-Shechen, qui vient en aide à plus de 400 000 personnes chaque année au Népal, en Inde et au Tibet dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux. L’exposition est accessible tous les jours, de 10 h à 19 h, pour un tarif compris entre 7 et 15 ­euros.