Un agent de la police judiciaire qui passe 48 h en garde à vue ? C’est ce qui s’est produit la semaine dernière, dans les locaux du 3e DPJ (district de police judiciaire), révèle Le Parisien. Le fonctionnaire âgé de 34 ans travaille à Nanterre, au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Le 15 mars 2022, une femme de 44 ans, qui a été en couple avec le policier « entre décembre 2012 et novembre 2019 » va porter plainte contre lui au commissariat du XVe arrondissement de Paris. Elle l’accuse de violences physiques, psychologiques et sexuelles. La victime présumée raconte aussi avoir été menacée par l’homme, avec son arme de service, en présence de témoins. Au commissariat, elle explique : « Il me disait que personne ne me croirait de toute façon car il était policier et qu’il avait une arme et qu’il savait s’en servir. » D’ailleurs, elle affirme avoir été contrainte par l’homme d’effacer tout ce qui pourrait constituer une preuve : les messages, les photos…

Trois jours plus tard, relate toujours Le Parisien, une femme de 29 ans vient déposer plainte contre le même homme. Elle l’accuse de « violence n’ayant entraîné aucune incapacité de travail, harcèlement moral, viol et proxénétisme aggravé ». Quand elle rencontre l’agent de police, elle a quinze ans, lui vingt et ils vivent une relation amoureuse pendant trois ans. Une gifle donnée lors d’un repas de famille, à Noël, aurait signé la fin de l’idylle. « Jamais deux sans trois », dit le dicton… Une troisième ex-compagne du policier, avec qui il a passé le confinement, évoque elle aussi des violences et des menaces. À nos confrères, elle explique : « J’avais confiance en lui comme il était policier, c’était d’abord mon confident ».

Le coupable présumé « conteste vivement les accusations portées à son encontre », rappellent ses avocats Me Laurence Léger et Me David Missistrano. Il faut dire qu’au fil de l’enquête et des interrogations, l’histoire se complique… La principale accusatrice « est visée par de nombreuses plaintes pour dénonciations calomnieuses ». De nombreux témoins se sont d’ailleurs retournés contre les plaignantes et les déclarations de l’agent de police semblent se confirmer. Les avocats de l’homme, qui a été placé en garde à vue la semaine dernière, suspectent « une collusion frauduleuse. ». Après 48 h d’interrogations, l’agent de Police est ressorti libre le vendredi 4 novembre. « La mesure a été levée pour poursuite d’enquête en préliminaire », explique le parquet de Paris auprès du Parisien.