La malédiction est rompue, et il aura fallu du temps au Racing pour la rompre ! Après neuf journées de championnat, les hommes de Laurent Travers sont enfin allés chercher leur première victoire à l’extérieur de la saison. Pourtant, la tâche n’a pas été facile pour les Ciel et Blanc, chahutés jusqu’au bout de la rencontre par des Brivistes bagarreurs, désireux d’un succès pour s’éloigner de la zone rouge.

Le premier quart d’heure se résume à un échange entre buteurs mais dans le jeu, c’est le Racing 92 qui domine. Ce sont d’ailleurs les visiteurs qui inscrivent le premier essai, à la 20e minute. Le Garrec est à la conclusion, bien aidé par Max Spring et Juan Imhoff. C’est à la demi-heure de jeu que le CAB se réveille et commence à se montrer en place, plus offensif. Le premier essai corrézien est marqué cinq minutes avant la mi-temps par Lobshanidze.

À la pause, le Racing mène, mais seulement de six points (10-16). Une avance au score aggravée par Finn Russell pour le Racing à la 45e minute avec une nouvelle pénalité, tandis que Brive se retrouve à un joueur de moins après le carton jaune de Tuicuvu.

Les Racingmen vont bien profiter de cette supérioté numérique, avec un nouvel essai signé Maxime Baudonne. Un essai contre le cours du jeu, Brive campant chez ses adversaires. Mais une interception assassine de Juan Imhoff, encore lui, va tout renverser. Une demi-heure avant la fin du match, le Racing mène 26 à 10. À nouveau à 15, Brive sonne la révolte. Et cette révolte, elle se manifeste par la jeune garde briviste et le remplaçant de dernière minute, Mathis Ferté, qui inscrit un nouvel essai avec l’aide de Joris Jurand. Brive revient à 17-26, et ça ne va pas s’arrêter là.

Des essais, il y en aura encore cinq de marqués dans les 25 dernières minutes ! Deux par le Racing 92 en deux minutes, par Max Spring et Antoine Gibert…puis trois par le CAB en dix minutes ! Les Corréziens profitent eux aussi parfaitement de leur supériorité numérique, Antoine Gibert sortant peu après son essai sur un carton jaune distribué pour un en-avant volontaire.

Ce bel effort de la formation de Corrèze sera malheureusement insuffisant pour renverser le Racing 92 qui s’impose donc 43 à 38, non sans frayeur. Il reste maintenant aux Ciel et Blanc de bien négocier la réception de Perpignan samedi prochain avant de prendre quelques jours de vacances.

Crédits photo : ILLUSTRATION / HELENE BRASSEUR