Un obus de 250 kg a été trouvé dans les Hauts-de-Seine

Et la découverte a eu lieu… le 18 octobre dernier ! Sur son site internet, la Ville de Courbevoie annonçait sobrement : « La gare de Bécon-Les-Bruyères est fermée jusqu’à nouvel ordre suite à la découverte d’un obus de la Seconde Guerre Mondiale ». Même type de déclaration sur le compte Twitter de la ligne L, à 15 h 46 : « Le trafic est interrompu entre Paris Saint-Lazare et La Défense. Reprise estimée à 19 h. Motif : découverte d’une bombe de la Seconde Guerre Mondiale dans le secteur de Bécon-Les-Bruyères. » Pour faire face à cette situation inhabituelle, c’est un impressionnant périmètre de sécurité qui a été dressé entre les villes de Bois-Colombes et Courbevoie. Vers midi, rapporte Le Parisien, les ouvriers d’un chantier situé rue Raoul-Nordling sont tombés nez à nez avec un obus de 250 kilos… dont 125 kilos d’explosifs. Un beau bébé sûrement tombé là lors des bombardements massifs dont ont été victimes les Hauts-de-Seine lors de la Libération, en 1945. À l’époque, les nombreuses usines et les dépôts installés dans le département étaient une cible privilégiée pour les Allemands.

Cette découverte inopportune a tout de même nécessité l’évacuation de quelque 1 200 personnes entre le parc de Bruyère, le parc de Bécon et la gare de Bécon-les-Bruyères. Ainsi, environ 600 employés de la société Citizen, tous les habitants de l’avenue Michel-Ricard et 250 techniciens de maintenance d’un centre SNCF ont dû quitter les lieux. Même déménagement en urgence pour les enfants de la crèche Coquelicot et de l’école des Vignes, situés juste de l’autre côté de la gare de Bécon-Les-Bruyères. Le quartier vidé de ses occupants, les techniciens du labo de la préfecture de police de Paris et du service de déminage ont pu faire leur travail. Objectif : neutraliser cet engin explosif datant de la Seconde Guerre Mondiale sans le faire exploser. Pari gagné pour cette fois-ci aussi ! Rappelons qu’en août 2021, deux obus du même type avaient été découverts, à dix jours d’intervalle, entre Asnières et Gennevilliers. Une découverte qui avait également été faite sur un chantier de construction, à l’angle de la rue des Cabœufs.