Depuis cet été, un collectif se faisant appeler « Les Dégonfleurs de SUV » sévit dans plusieurs départements de France. Le mois dernier, ils ont dégonflé les pneus de dizaines de SUV dans les Hauts-de-Seine.
Un collectif baptisé « Les Dégonfleurs de SUVs » a décidé de s’attaquer aux roues des 4×4. Sur Twitter, au nom de la sécurité des autres usagers, « notamment les courageuses et courageux qui ont troqué le confort de leur auto contre la durabilité du vélo », le collectif demande à ce que les SUV soient interdits en milieu urbain. Pas sûr que ces arguments convainquent les propriétaires des véhicules retrouvés les pneus dégonflés.
Les « attaques » contre les SUVs ont débuté fin juillet 2022, selon RMC. Toulouse, Paris ou encore Rennes, la campagne anti-SUVs se répand dans toute la France… Le mois dernier, elle touchait les Hautes-Seine. Le 29 septembre 2022, les Dégonfleurs ont revendiqué une action à Meudon, avec « 107 conducteurs informés des nuisances de leur gros véhicule ». Ils affirment « désarmer » ces voitures jugées trop polluantes, et laissent une note sur le pare-brise pour expliquer leur geste. « Nous avons dégonflé un ou plusieurs de vos pneus. Ne le prenez pas personnellement, vous n’êtes pas notre cible, c’est votre véhicule. Nous faisons cela car conduire un véhicule de cette taille dans une ville est particulièrement néfaste. ».
Récemment, les SUVs ont en effet été mis sur le banc des accusés du dérèglement climatique. Selon l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), en 2022, on en compte 320 millions dans le monde. Une armada de véhicules qui aurait généré, l’année dernière, quelque 900 millions de tonnes de gaz à effet de serre ; soit presque autant que le sixième plus gros pays pollueur, le Japon. Mais dégonfler volontairement les pneus d’un véhicule n’en est pas moins illégal, et dangereux. « La destruction, dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui » est punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Des plaintes ont été déposées et plusieurs enquêtes sont en cours. Selon TF1info, le parquet de Nanterre n’a pour l’instant retenu que « dégradation grave » et non « mise en danger de la vie d’autrui ». Cela pourrait changer si, par malheur, un conducteur décidait tout de même de prendre son véhicule et avait un accident.
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