Durant le conseil municipal du 28 septembre, Nathalie Boinet a lâché une bombe. L’ex-adjointe à la culture et aux ressources humaines, aujourd’hui dans l’opposition, a dévoilé l’existence d’une plainte pour viol visant un ancien adjoint à la Mairie de 63 ans. La plainte, déposée l’an dernier par une élue de la majorité de 22 ans, a été classée sans suite en juin, révèle Le Parisien. La maire Jeanne Bécart (LR) avait demandé à son groupe de voter, en novembre 2021, pour ou contre la destitution du maire adjoint, pour « manque de loyauté ». Une décision qui n’a fait qu’ajouter à la polémique.

L’élu mis en cause a fini par quitter son poste, « pour garantir la sérénité au sein de la majorité », a expliqué Nathalie Boinet tout en affirmant : « La maire a choisi de soutenir la présumée victime, ne lui demandant pas de se mettre en retrait durant l’enquête, et l’a systématiquement promue, excluant son ex-adjoint de tout, au mépris de la présomption d’innocence. » L’élue a dénoncé un traitement « partial », expliquant avoir mis ainsi en lumière ces faits: « car ils sont aussi le reflet de la gestion humaine de la Ville qui se fait par l’émotion, la colère, la partialité, la peur, la médisance et le chouchoutage ».

Un « déballage gratuit » pour Jeanne Bécart qui, sans se démonter, a rappelé le caractère privé de cette affaire. « En tant qu’avocate, vous devriez savoir que l’affaire n’est pas close et que la procédure peut se poursuivre. Un classement sans suite n’est pas un désaveu de la victime mais signifie qu’il n’y a pas assez d’éléments pour nourrir une procédure pénale susceptible d’aboutir », a-t-elle rappelé à Nathalie Boinet. Elle s’est également justifiée concernant le vote prévu en novembre 2021. L’édile affirme qu’à l’époque, elle n’était pas au courant de la plainte.

Enfin, elle dénonce à son tour la partialité de l’opposition locale, affirmant : « Je n’ai donc jamais exploité cette affaire, ni même conseillé l’un ou l’autre des protagonistes à déposer plainte pour l’une, ou à démissionner pour l’autre, comme certains élus aujourd’hui dans l’opposition ont pu le faire. » La jeune élue responsable de la plainte était présente, mais n’a pas participé à ce débat houleux.