Rebondissements dans l’affaire « du Grêlé »

Malgré le suicide de François Vérove, en 2021, l’affaire du « Grêlé » ne semble pas close. En effet, la liste des victimes de ce policier-tueur en série pourrait bien être plus longue que prévue.

On l’avait surnommé « le Grêlé » en raison de sa peau abîmée par l’acné. François Vérove, l’ex gendarme-tueur en série n’a pas fini de faire parler de lui… Franceinfo rappelle sur son site internet que l’homme aurait sévi pendant 35 ans sans être inquiété par la justice. Jusqu’à une convocation pour des tests ADN qui le pousse au suicide, l’année dernière. Il était âgé de 59 et a laissé une lettre derrière lui, avouant ses crimes. Six viols et quatre assassinats, commis entre 1983 et 1994. Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2021, un communiqué du parquet de Paris révélait « une correspondance entre le profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime et celui de l’homme décédé ». La police traquait « le Grêlé » depuis 1983, sans se douter un instant qu’il fût l’un des leurs…

Le 13 septembre 2022, l’affaire « Le Grêlé » avait rejoint le pôle « cold case », créé en début d’année au sein du tribunal judiciaire de Nanterre (cf notre édition du 19 janvier 2022). Il faisait alors partie d’un des dossiers réouverts par pôle judiciaire national dédié à ces affaires classées. Selon Le Parisien, le nombre de ses victimes potentielles pourrait en fait s’élever à 28. Auprès de nos confrères du Midi-Libre, Me Didier Seban, partie civile pour plusieurs victimes, est revenu le 30 septembre dernier, sur cette affaire.

On a ainsi appris que Luc Richard-Bloch, frère de Cécile, violée et tuée par François Vérove alors qu’elle n’avait que 11 ans, a décidé de déposer plainte contre l’État avant la fin de l’année. L’avocat explique : « nous demandons la condamnation de l’État pour faute comme nous avions pu le faire dans l’affaire Estelle Mouzin – la procédure est en cours – ou celle des disparus de l’Yonne, où l’État avait transigé ».