Le couple Balkany, jugé pour un photomontage sexuel
Alors que Patrick Balkany vient de faire une demande de libération conditionnelle, sa femme et lui sont accusés d’avoir diffusé des photos intimes appartenant à leur ancien adjoint.
Décidément, le couple Balkany n’a pas fini de faire parler de lui. Le mois dernier, c’était pour le cambriolage, dans la nuit du 10 au 11 mars, de leur propriété du moulin de Cossy, à Giverny (Normandie). Cette semaine, c’est pour une sombre histoire de photomontage à caractère sexuel…
Mardi dernier, Patrick et Isabelle Balkany étaient convoqués au tribunal de Nanterre, révèle Le Parisien, pour « diffusion d’images privées à caractère sexuel ». L’histoire commence en février 2021, quand les Balkany envoient à plusieurs élus, via l’application de messagerie instantanée Whatsapp, des photos privées appartenant à David-Xavier Weiss.
Un délit passible de deux ans de prison et de 60 000 € d’amende ,qui aurait été commis par le couple dans le but de pousser à la démission l’ancien adjoint au Maire de Patrick Balkany. Sauf que voilà… David-Xavier Weiss, qui est depuis devenu le premier adjoint de la nouvelle maire (LR), Agnès Pottier-Dumas, a refusé de se laisser intimider. Il a déposé plainte contre les Balkany en affirmant que les photos étaient truquées.
Photomontage ou pas, l’enquête ne donne aucune conclusion. La seule chose certaine dans cette affaire, c’est que le périple entre la justice française et Patrick et Isabelle Balkany est loin de se terminer. Bien qu’ils ne se soient pas présentés au tribunal le 5 avril dernier (lui est incarcéré et elle serait toujours hospitalisée suite à sa tentative de suicide de février), le couple sera bel et bien au coeur d’un nouveau procès, dans un an, le 4 avril 2023.
En attendant, Patrick Balkany purge toujours sa peine pour fraude fiscale. Une peine morcelée, rappelle Valérie Mahaut du journal Le Parisien, entre les cinq mois passés en détention provisoire à la prison de la Santé et les dix mois de bracelet électronique.
Depuis le 7 février 2022, suite à la révocation de son placement sous bracelet électronique, l’ancien maire de Levallois-Perret séjourne à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Sur les trois ans de prison dont il a écopé en mars 2020, il reste environ la moitié à Patrick Balkany, qui vient de faire une demande de libération conditionnelle, apprenait-on la semaine dernière sur RTL. Le parquet d’Évry, sollicité par l’AFP, avait confirmé la demande déposée par ses avocats, Me Romain Dieudonné et Robin Binsard, en précisant qu’elle n’avait « pas encore été audiencée ».
Pas certain que cette demande soit accordée quand on sait que Patrick Balkany s’est justement retrouvé à Fleury-Mérogis après avoir fait sonner son bracelet électronique une centaine de fois. « Ils n’ont pas le droit de sortir de la maison, mais quand le chien sort, ils courent après » … « Quand le facteur passe, ils vont au portail », expliquait alors Me Pierre Olivier Sur, l’avocat d’Isabelle Balkany.
Justement, le placement sous bracelet électronique de madame, a également été révoqué. La femme de l’ancien édile serait actuellement toujours hospitalisée. À l’idée de faire de la prison (elle a été condamnée à trois ans, comme son époux), Isabelle Balkany avait tenté de se suicider le 3 février 2022. Du fait de son état de santé fragile, elle n’a pour l’instant jamais fait de détention provisoire, mais jusqu’à quand ?
Mardi dernier au tribunal de Nanterre, il a été évoqué la possibilité pour Patrick Balkany de sortir de prison d’ici au procès prévu l’année prochaine. « Notre client a déjà été lourdement sanctionné : il a exécuté 18 mois sous écrou, ses biens ont été confisqués. Il a 73 ans et souhaite profiter du temps qui lui reste en famille », ont expliqué ses avocats.
Pour l’instant, il reste incarcéré pour la fraude fiscale. Qui sait quels autres rebondissements subviendront d’ici à avril 2023. Le couple pourrait en effet faire l’objet d’autres procès, notamment pour l’affaire des chauffeurs qui a valu à l’ex-maire de Levallois-Perret d’être mis en examen pour « détournement de fonds publics » en juillet 2020. Mais aussi pour l’affaire de la Semarelp, survenue en janvier 2021 et dans le cadre de laquelle l’ancien gendre de Patrick Balkany, Dan Oiknine, avait été mis en examen pour « recel ».
