Patrick Balkany repasse par la case prison. Condamnés pour fraude fiscale, l’ancien maire de Levallois et sa femme Isabelle n’ont pas respecté les conditions de leur condamnation à domicile. En effet, la cour d’appel de Rouen a révoqué, le jeudi 3 février dernier, leur placement sous bracelet électronique après de multiples manquements. La justice reproche à Patrick Balkany de nombreux incidents liés à son bracelet électronique, mais aussi ses justificatifs non présentés et le non-paiement de sa dette fiscale.
À l’annonce de cette décision, Isabelle Balkany a été emportée à l’hôpital par le Samu après une tentative de suicide et ne peut pas être convoquée, selon les dires de son mari lors d’un entretien diffusé sur BFM TV.
« Elle va encore être entre la vie et la mort » a-t-il lâché, ajoutant que son propre passage derrière les barreaux l’avait également affecté sur le plan médical. « On me renvoie là-bas, vous voulez que j’aille crever en prison ? Je préfère crever chez moi, c’est tout », a-t-il conclu.
Si l’ancien maire de Levallois dénonce « une décision injuste » et envisage de porter plainte, il est bel et bien incarcéré à Fleury-Mérogis depuis ce lundi 7 février, selon Dominique Puechmaille, procureure d’Évreux, qui avait convoqué la presse le jour même. Condamné à quatre ans de prison, dont trois fermes, pour fraude fiscale puis blanchiment aggravé, Patrick Balkany doit encore exécuter plus de la moitié de sa peine.
L’avocat du couple Balkany a réagi à cette décision ce lundi, au micro de RTL, estimant que « ces gens ont tout perdu. Physiquement et psychologiquement, ils sont absolument par terre. La justice française n’est pas à son honneur en incarcérant les Balkany ». Selon lui, les époux Balkany sont renvoyés en prison « parce qu’ils sont sur le fil du rasoir concernant les horaires du bracelet électronique. Si c’est ça, c’est indigne d’envoyer des gens en prison pour ça ».
Patrick Balkany avait déjà passé cinq mois à la maison d’arrêt parisienne de la Santé et l’hôpital en 2019 et 2020, mais avait finalement été libéré pour raison de santé. Isabelle Balkany, elle, avait été condamnée à de la prison, mais sans mandat de dépôt, au vu de son état de santé.
