Depuis la prison de Fleury-Mérogis, l’ancien maire de Levallois-Perret a demandé à être libéré sous conditions. Ses avocats ont défendu sa cause le 19 mai 2022.
Patrick Balkany est incarcéré dans l’Essonne depuis le 7 février 2022. Condamné pour fraude fiscale, il a déjà effectué cinq mois à la prison de la Santé, qu’il avait quittée à cause de sa santé. L’ancien édile avait alors été placé sous bracelet électronique, assigné à résidence avec sa femme dans leur demeure de Giverny.
Pour n’avoir pas respecté les horaires de sortie et avoir manqué de nombreux rendez-vous avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), cet aménagement de peine avait été révoqué. Balkany avait donc été forcé de retourner en prison, à Fleury-Mérogis et son épouse avait tenté de se suicider.
Aujourd’hui âgé de 73 ans, l’ancien maire de Levallois-Perret souhaite être libéré sous conditions. L’audience s’est tenue à huis-clos, jeudi dernier, au sein même de l’établissement pénitentiaire, rapporte Ouest-France. Ses avocats, Mes Romain Dieudonné et Robin Binsard, ont plaidé pour une libération conditionnelle, une requête qui avait été déposée au tribunal d’application des peines d’Évry dès le début de son incarcération. Cette liberté sous conditions, le Spip s’y oppose. Le parquet explique, dans un communiqué, que Patrick Balkany n’a payé que « 7 000 € environ, depuis février 2022 », sur les 4 millions d’euros de « dette fiscale dont il a la charge de la réparation ».
Suite à l’audience, rapporte France 3 Régions, les avocats de Balkany se sont exprimés auprès de l’AFP, expliquant que leur client avait « déjà exécuté vingt mois sous écrou » et qu’à 73 ans, il souhaitait « profiter du temps qu’il lui reste en famille. »
Sauf qu’en plus de n’avoir pas réglé ses dettes, l’édile déchu continue de manifester « son opposition au principe de sa condamnation », et ce malgré le « caractère définitif » de cette dernière, dénonce le Parquet. Par ailleurs, rappelle Le Parisien, Patrick Balkany et son épouse repasseront devant le tribunal en octobre. Bien que déjà condamnés dans cette affaire de blanchiment de fraude fiscale, la répartition de leurs peines reste à définir.
Isabelle Balkany devra-t-elle, finalement, répondre de ses actes ? Celle qui, au début d’année, avait avalé une « boîte de je ne sais quoi » (propos de son mari tenus sur BFMTV à l’époque des faits) pour ne pas aller en prison serait toujours hospitalisée.
Quant à sa demande de libération conditionnelle, Patrick Balkany devrait être fixé sur son sort la semaine prochaine. Les trois magistrats du tribunal d’application des peines prendront leur décision le 30 mai. Si jamais ils décident que l’ex édile reste en prison, Balkany ne sera libéré qu’en avril 2023.
