L’affaire remonte à 2018 : la piscine municipale de Rueil-Malmaison fermait ses portes en juin pour cause de contamination aux légionelles. Problème, les résultats des analyses de l’eau étaient connus depuis deux semaines… D’après Le Parisien, plusieurs organisations syndicales avaient dénoncé cette fermeture tardive. La Municipalité, représentée par le maire de Rueil-Malmaison Patrick Ollier (LR) et trois directeurs de service était jugée, le 22 juin 2022, pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Il faut dire que le taux de bactéries en 2018, s’est avéré être cinq fois supérieur au seuil légal dans une des douches de l’établissement et trente-cinq fois supérieure au fond d’un des ballons d’eau chaude de la piscine. Une situation effectivement dangereuse, puisque les légionelles peuvent causer la légionellose, une infection respiratoire grave.

Le verdict est tombé le 9 septembre. La 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre a prononcé une relaxe générale. Des mesures correctives ont, en effet, été prises dès le retour des résultats d’analyse. La Municipalité a fait intervenir une filiale de Vinci pour désinfecter le réseau d’alimentation de l’eau chaude de la piscine. Une intervention qui suffit à dédouaner les prévenus, ces derniers ayant une « obligation de moyen », rappelle Le Parisien, et non une « obligation de résultats ». De plus, aucun cas de légionellose n’avait par la suite été recensé à Rueil-Malmaison.

À l’AFP, Alain Jammet, secrétaire CGT des agents territoriaux de Rueil-Malmaison s’offusque : « On ne peut pas accepter ce jugement dangereux qui laisse penser que les mesures correctives suffisent à protéger les agents et les usagers ». Selon BFMTV, la Ville a elle aussi réagi auprès de l’AFP, concluant que la relaxe « confirme qu’il n’y a pas eu de faute ».

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