Un détenu de 19 ans est décédé, le 18 août dernier, au sein même de la prison de Nanterre. Une mort révélée par le Twitter « Syndicat des détenu(e) s de France », le 19 août dernier. Le syndicat derrière ce compte où « on parle des prisonnière(er)s, on parle du fait que la prison est indigne et qu’elle ne sert à rien », n’est pas officiel, mais ­visiblement bien informé.

Le tweet qui parlait de la mort du détenu en question, publié le 19 août à 18 h 47 rendait hommage au détenu et affirmait que le décès du jeune homme, survenu « dans sa cellule au bâtiment B0 », n’était pas un suicide. Dans les commentaires postés sous ce message, la personne derrière le compte Twitter ajoute « Merci aux frérots à l’intérieur qui m’ont aidé pour les infos. »

De manière plus officielle, l’AFP a annoncé le décès du prisonnier et le déroulement d’une enquête « depuis le 22 août », a confirmé Le Parisien. Cette enquête a été lancée par le parquet de Nanterre, dans le cadre d’une « information judiciaire ouverte contre X pour homicide involontaire ». Ce qu’on sait pour l’instant des circonstances du drame, c’est que le jeune détenu, arrivé le 1er août pour une durée de quatre mois, après une « effraction avec violences » dans un restaurant d’Asnières-sur-Seine, aurait fait une crise cardiaque.

Au Parisien, la directrice de la maison d’arrêt, Anne Drouche explique « qu’il souffrait d’hétéroagressivité. Il était capable de faire du mal aux autres, mais aussi à lui-même. » Le jour de sa mort, il attendait d’être transféré aux urgences psychiatriques. Opposant une vive résistance, l’homme avait été sédaté par les agents pénitenciers. C’est suite à cette sédation que son cœur a semble-t-il lâché. Erreur médicale ou terrible accident ? L’enquête en cours nous le dira.