Peintre français, Canniccioni est né le 29 avril 1879, à Ajaccio. Mais c’est en France qu’il va grandir, après que sa famille ait fui la crise économique qui frappait l’Ile de Beauté. Tous s’installent à Paris, là où le jeune Léon-Charles débutera son apprentissage de la peinture. En 1893, il rentre à l’École des Arts Décoratifs puis découvre le travail de Jean-Léon Gérôme, figure de la peinture académique. Il s’inscrira à ses cours quand il sera reçu, dès 1899, à l’École Nationale des Beaux-Arts.

En 1909, Léon-Charles Canniccioni expose pour la première fois au sein d’une exposition d’art très renommée à Paris : le Salon des artistes français. Il y obtiendra plusieurs récompenses dont une médaille d’or en 1924, ou encore une bourse qui lui permet d’ouvrir son regard sur d’autres univers artistiques. Il connaîtra également l’horreur de la Grande Guerre en étant mobilisé en 1914 pour combattre, notamment à Verdun.

Après la Guerre, à partir de 1920, Canniccioni devient le maître après avoir longtemps été l’élève. Sa peinture inspire, sa réputation se construit petit à petit et son réseau d’admirateurs s’agrandit, puisqu’il reçoit des commandes aussi bien d’artistes que d’hommes politiques. En 1926, toujours au sein du Salon des artistes français, il reçoit le prestigieux prix Rosa Bonheur.

Sa popularité commencera à baisser après la Seconde guerre mondiale, même s’il continue de recevoir plusieurs prix pendant les années 40. En 1947, il devient conservateur du musée Roybet Fould et s’installe notamment dans la villa de Consuelo Fould, peintre française et fondatrice du musée.

Cette exposition met en avant la terre natale de Léon-Charles Canniccioni : la Corse. L’Ile de Beauté était la source d’inspiration principale du peintre. Il s’y est rendu plusieurs fois, et ce jusqu’au début des années 50. Canniccioni, bien qu’exilé à Paris depuis son plus jeune âge, a toujours voulu entretenir un lien fort avec sa terre natale.

Ça faisait dit ans qu’il n’était pas retourné sur l’île, lorsqu’il y entreprend son dernier voyage. Pourtant, plus jeune, il avait l’habituded’y aller régulièrement, pour chercher de nouvelles inspirations, de nouveaux décors ou scènes à peindre, toujours avec une grande touche de romantisme.Cette exposition est à voir du 6 juillet au 31 août au Musée Roybet Fould.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR