Le phénomène prend de l’ampleur en France, mais les zones d’ombres qui l’entourent restent denses. Pourquoi des individus munis de seringue piquent-ils des inconnus dans des foules, en boîte de nuit, en concert ou en soirée ? D’après information.tv5monde.com, plus d’un millier de plaintes ont été déposées en France depuis février 2022.

Le constat est sans appel : les attaques à la seringue se répandent dans l’Hexagone comme une traînée de poudre, mais les éléments manquent aux enquêtes. Qu’est-ce qui motive ces « piqueurs fous » ? Certaines victimes, hommes et femmes, évoquent des nausées, des vertiges, une impression d’avoir été droguées… Mais d’autres n’ont, en guise de preuve, qu’une marque de piqûre sur le corps. Du GHB (la « drogue du violeur »), des anxiolytiques (pour pouvoir ensuite agresser la personne ?), ou rien ? On ignore souvent ce qui a été injecté aux victimes et pourquoi.

On en saura peut-être un peu plus sur ce phénomène grâce aux interpellations survenues dans les Hauts-de-Seine, le mois dernier. En effet, le soir de la Fête de la Musique, le 21 juin, plusieurs attaques ont été perpétrées, notamment à Asnières-sur-Seine. Huit victimes se sont manifestées à la police : quatre habitantes d’Asnières, deux de Courbevoie et deux de Bois-Colombes, rapporte Actu.fr. Grâce aux témoins et aux caméras de surveillance, quatre personnes ont par la suite été interpellées.

À Versailles (Yvelines), un homme a été pris en flagrant délit, filmé par deux témoins en train de piquer deux jeunes femmes qui assistaient à un concert organisé par la Ville, révèle le média Oh My Mag. En cas d’agression, il est recommandé de porter plainte et de faire rapidement une prise de sang, pour essayer de détecter une quelconque substance illicite, mais aussi pour s’assurer de n’avoir pas été infecté par le VIH ou l’hépatite.

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