Mardi 3 septembre dernier, le gouvernement a annoncé la tenue d’un « Grenelle » des violences conjugales également dédié à toutes les formes de violences sexuelles et sexistes. Dans les Hauts-de-Seine, l’Etat a tenu à faire savoir par communiqué de presse son action, mais aussi à indiquer de manière exhaustive quels sont les accueils téléphoniques ou physiques proposés aux femmes qui seraient victimes de ces violences dans le département.

Pour raconter leur histoire, demander des conseils comme un accompagnement social et psychologique, elles peuvent ainsi appeler le dispositif départemental inter-associatif « d’écoute des femmes victimes de toutes formes de violences ». Joignable au 01 47 91 48 44, du lundi au vendredi de 9 h 30 à 17 h 30, il est intitulé Femmes victimes de violences 92 (FVV 92) et a été appelé plus de 1 000 fois en 2018.

Les trois associations partenaires de cette ligne d’écoute proposent des permanences, un accueil, des conseils et accompagnements, ou des hébergements. Implanté à Nanterre, l’Accueil des femmes en difficulté dans les Hauts-de-Seine (Afed 92) est ainsi joignable directement au 01 47 78 81 75, du lundi au vendredi de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h.

À travers des permanences physiques dans tout le Nord du département, l’association l’Escale – solidarité femmes, dont l’espace d’accueil se situe à Gennevilliers, propose de recevoir collectivement ou individuellement, avec ou sans rendez-vous. Les aidants de l’association sont joignables au 01 47 33 09 53 du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 17 h 30.

Enfin, le centre Flora Tristan gère à Châtillon un centre d’accueil et d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales. Son standard est le 01 47 36 96 48, il est joignable du lundi au vendredi de 10 h à midi et de 14 h à 17 h. Cette structure ouverte 24 h sur 24 a été créée en 1986 par l’association SOS femmes alternative, dans la continuité d’un lieu d’accueil initialement ouvert en 1978 à Clichy.

Flora Tristan emploie près d’une trentaine de salariés, et héberge pour quelques jours à quelques semaines les femmes victimes de violences conjugales en situation d’urgence. L’association peut aussi proposer des solutions de plus longue durée grâce à des appartements répartis dans le Sud des Hauts-de-Seine. « L’an dernier, il y a 329 demandes d’accueil de femmes que nous n’avons pu honorer », a cependant témoigné la semaine dernière la présidente de SOS femmes alternative, Francine Bavay, devant les caméras de France 3.

« Sans cette association, on serait mortes », témoigne dans un récent reportage de Libération une cheffe d’entreprise de 37 ans venue se réfugier au centre avec sa fille de 4 ans. « La jeune femme va désormais pouvoir se faire accompagner par des travailleuses sociales, bénéficier de l’aide d’une avocate, échanger avec les autres femmes présentes pour se reconstruire », précise le quotidien des possibilités permises par le centre d’accueil.

Les femmes qui souhaiteraient surtout obtenir des informations juridiques ou sociales peuvent joindre l’association d’aide aux victimes d’infractions pénales (Adavip 92) au 01 47 21 66 66, du lundi au vendredi de 9 h 45 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h. Les deux Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) proposent, de leur côté, « un accompagnement global des femmes victimes de violences ».

Ils le font « par le biais de permanences juridiques et d’une consultation psychologique ». Dans le Nord des Hauts-de-Seine, appeler le 01 71 06 35 50 du lundi au vendredi de 9 h 30 à 17 h (sauf mercredi, 9 h 30 à 12 h 30, Ndlr). Dans le Sud du département, il est joignable au 01 46 44 71 77 du lundi au jeudi de 9 h à midi et de 14 h 30 à 18 h (le vendredi de 9 h à 12 h, Ndlr). Une permanence physique est également proposée à l’annexe du Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre du lundi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30.

« Le préfet réunit l’ensemble des acteurs au sein de la commission départementale de lutte contre les violences faites aux femmes », indique la préfecture des Hauts-de-Seine. « Dans ce cadre, différentes actions concrètes ont pu être mises en œuvre afin d’améliorer la prévention et la prise en charge des femmes victimes de violences et de leurs enfants », précise l’institution représentant l’Etat dans le département sans aller jusqu’à les nommer.

La préfecture assure cependant que « l’ensemble » de ses services « sont mobilisés sur le sujet ». Deux commissaires de police, par ailleurs responsables des commissariats de Clichy-la-Garenne et de Courbevoie, sont ainsi désignées « référentes violences conjugales ». Sont également mises en avant la substitut du procureur au pôle mineurs et familles du parquet de Nanterre, ainsi que la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes des Hauts-de-Seine.