Qualifiés de justesse lors de la 26e journée en s’imposant à domicile face à Toulon, les Racingmen devaient se déplacer sur la pelouse du stade Chaban-Delmas, pour affronter l’équipe de Bordeaux. Cette dernière avait laissé échapper la 2e place, synonyme de qualification directe en demi-finale en s’inclinant à Perpignan. Des Bordelais vexés donc, et piqués par les critiques de leur coach sur leur manque d’engagement. Un match pour continuer d’exister et avancer un peu plus vers la finale et le Bouclier de Brennus. Voilà l’enjeu sur ce match.

Un enjeu fort, très fort, qui se ressent sur toute la première mi-temps du match, très cadenassée. Les deux équipes se cherchent sans trop tenter d’exploits offensifs. Seuls deux essais sont marqués. Le premier est bordelais et est marqué vers la 20e minute par Santiago Cordero, mais le Racing réplique en toute fin de mi-temps grâce à Max Spring. L’essai du jeune arrière francilien permet aux Racingmen de repartir aux vestiaires en menant de deux petits points (10 à 8). En deuxième mi-temps, le scénario n’est plus du tout le même et tourne à la tragédie pour le Racing 92.

Les Girondins sont clairement revenus sur la pelouse avec de toutes nouvelles intentions et mettent en route la machine. Cette terrible machine offensive qui va inscrire quatre essais en quarante minutes. Seuteni, Buros, Woki et Lam en sont les auteurs. Le Racing va sombrer petit à petit, pour s’incliner finalement sur le score lourd de 36 à 16. Une défaite en quart. Peut-être que les Franciliens, au vu de leur saison trop inconstante, ne méritaient pas mieux. Toujours est-il qu’il faudra encore attendre pour aller chercher un titre. Et que ce titre sera acquis par un tout nouveau groupe, car à l’intersaison, l’effectif du Racing 92 va changer sérieusement de visage.

De nombreux joueurs du club francilien quittent le navire : Teddy Thomas, Teddy Baubigny, Maxime Machenaud, Yoan Tanga pour ne citer qu’eux. A ceux qui restent de prendre quelques semaines de vacances, avant de repartir au combat dès l’été, pour redorer l’image de cette grosse écurie du rugby français. Peut-être que ce changement aura du bon pour relancer la machine, qui semble bel et bien rouillée ces derniers temps.

CRÉDIT PHOTO : HÉLÈNE BRASSEUR