Un drame a été évité de justesse à la maison d’arrêt de Nanterre, le 5 juin. Le matin du dimanche de la Pentecôte, une infirmière de 34 ans fait sa tournée de distribution de médicaments auprès des détenus, accompagnée d’une surveillante. Le Parisien raconte que Rachid, un détenu incarcéré pour meurtre depuis juillet 2021, fait du grabuge dans sa cellule.

Suivi pour des soins psychiatriques, l’infirmière a raconté à nos confrères que ce prisonnier est « très agressif ». Pour preuve, il était il y a deux semaines, en quartier disciplinaire. De plus, il y a trois mois, il a menacé verbalement le personnel soignant de la prison nanterrienne. Alors que la gardienne présente pendant la tournée, ce dimanche-là, entrouvre la porte de la cellule pour voir pourquoi Rachid crie et frappe contre la porte, ce dernier se jette au cou de l’infirmière.

Lame de rasoir dans la main, le détenu tente d’égorger la jeune femme. Heureusement, la surveillante s’interpose, évitant le pire d’arriver. « Je l’ai frappé sur l’épaule avec mon panier de médicaments en lui hurlant de s’arrêter » alors que Rachid tente d’agresser la surveillante, raconte au Parisien l’infirmière, en poste depuis 3 ans. Elle ajoute : « il s’est apaisé avant de me demander ce que j’attendais pour lui donner son traitement ».
Avec une lame de rasoir

Avec l’aide d’autres surveillants, l’homme est vite maîtrisé et envoyé, à nouveau, dans le quartier disciplinaire. Prise en charge par ses collègues de l’hôpital Max-Fourestier de Nanterre, l’infirmière, traumatisée, a été légèrement blessée au cou. Résultat : huit points de suture, une plainte déposée et une enquête ouverte par le parquet de Nanterre pour « violence avec arme contre son agresseur ». Un expert psychiatrique doit statuer sur la responsabilité, ou non, du détenu déséquilibré.

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE