Né à Commercy en 1958, Rémi Malingrëy a étudié aux Beaux-Arts de Nancy. Il s’y est installé depuis. Il choisit après ses études de se diriger vers le dessin de presse. Une presse avec qui il commence à travailler dès 1983 : on verra ses dessins dans Libération, Télérama, FHM, Okapi, le Nouvel Observateur et d’autres encore. On ne voit pas le travail de Malingrëy uniquement dans les journaux, mais également dans les domaines de l’art avec des affiches de films ou de pièces de théâtre, et du divertissement avec des dessins animés diffusés sur le petit écran. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages publiés chez Verticales.

L’exposition de l’Espace Carpeaux n’est pas la première de Rémi Malingrëy. Celle-ci a pour thème « Au fil de l’eau ». Impossible de rater les dessins en grand format exposés au fond du hall de l’Espace Carpeaux, qui se remarquent d’entrée avec leurs couleurs vives. Et en avançant, on plonge directement dans l’univers caractéristique du dessinateur. Sont représentées des scènes de vie quotidienne, où l’on rencontre des personnages, des familles ou individus seuls à la plage, en train de se baigner ou de lézarder sur le sable ou dans leur baignoire. On y voit également plusieurs portraits. Les dessins de Rémi Malingrëy ont un style bien particulier. Dans cette exposition, on n’admire rien de pastel mais plutôt des teintes pop, acidulées et intenses. Le bleu du ciel par exemple, qui donne vraiment l’impression d’être transporté, comme les personnages sur les dessins, au bord d’une plage en plein été.

Le graphisme, quant à lui, est unique en son genre. Des personnages aux traits vraiment marqués voire exagérés, avec des visages des plus expressifs, où les mimiques quotidiennes prennent presque l’apparence de grimaces. Les bouches et les sourires, notamment, apportent beaucoup d’énergie à ces visages. Le glamour n’a pas forcément sa place dans les dessins de Malingrëy.

Ou alors il a sa place dans la pose du personnage, mais pas dans l’esthétique du visage. Ce qui peut créer un contraste intéressant, et peut-être déstabilisant. Cette exposition est visible à l’Espace Carpeaux de Courbevoie du 2 au 26 juin. L’entrée est libre. Elle s’inscrit dans le cadre de l’événement « Les Mots Libres » qui se déroule à Courbevoie pendant tout le mois de juin.

CREDIT PHOTO : HELENE BRASSEUR