Une enquête est en cours à Châtenay-Malabry, au sein du groupe scolaire privé Sophie-Barat. Elle est menée par l’Agence Régional de Santé (ARS) et les services de la Direction Départementale de Protection des Populations (DDPP). La raison ? Une supposée intoxication alimentaire, rapporte Le Parisien, qui a touché plus de 300 élèves et quelques membres du personnel. Toutes et tous, avaient mangé à la cantine de l’établissement et le mal s’est répandu comme un feu de forêt dès le mardi 17 mai.

Face à la situation, le directeur a décidé de fermer les portes de son établissement. Le vendredi matin, un message a donc été envoyé aux parents d’élèves : « Chers parents, nous avons pris la décision ce matin de fermer l’établissement en fin de matinée. Il n’y aura pas de restauration assurée ce jour. En effet, nous ne connaissons pas à ce jour la cause du désordre d’ordre sanitaire qui touche l’établissement. Nous ne voulons pas prendre de risque inutile aux jeunes et aux adultes de l’établissement. Ainsi, nous vous demandons de récupérer vos enfants à 11 h 25, heure à laquelle les cours s’arrêteront.  ».

En effet, la préfecture des Hauts-de-Seine expliquait le jour-même : « De nombreux élèves du groupe scolaire ont déclaré des symptômes digestifs laissant penser, par leur nature et par le nombre d’élèves touchés, à une intoxication alimentaire collective ».

À la veille du week-end, 383 personnes s’étaient déclarées malades : 23 élèves de primaire, 340 collégiens ou lycéens et 20 personnels de l’école. Trois des jeunes victimes ont dû être brièvement hospitalisées.

Un problème lié aux aliments ou au lieu ? À priori, les élèves malades n’avaient pas tous mangé le même menu. Chaque semaine, comme l’indique le site du groupe scolaire, les élèves ont le choix entre six entrées différentes, deux plats principaux et deux accompagnements, six laitages et dix desserts.

Sur les menus disponibles en ligne, on apprend que les repas sont préparés à base de « produits durables correspondant à la loi EGALIM : BIO, Label Rouge, MSC (pêche durable), HVE (Haute Valeur Environnementale), BBC (Bleu Blanc Coeur). » Au menu du mardi, jugé responsable de l’intoxication alimentaire collective : un repas antillais, avec « Colombo de poulet au curry », « acras de morues sauce tartare », avec du « riz créole/patate douce » ou un « mijoté de légumes et lentilles ».

Mais pour le directeur de l’établissement, le problème ne vient pas de la nourriture. « […] Quel que soit le menu, les écoliers ont été touchés indifféremment. Qu’ils aient mangé les acras du repas antillais, la tourte de poisson ou même des paninis à la cafétéria des lycéens.
Il y a peut-être eu une rupture de la chaîne du froid, mais API Restauration, le prestataire de restauration scolaire, livre d’autres écoles où il n’y a pas eu un seul cas », a expliqué le directeur de l’établissement. Seul point commun à toutes les personnes malades ? La vaisselle utilisée et l’eau consommée.

« D’après l’ARS, il pourrait s’agir d’un norovirus transmissible par l’eau provoquant des gastro-entérites » a-t-il déclaré au Parisien. Il a assuré que des précautions seraient prises dès cette semaine, comme la mise à disposition de couverts jetables et la distribution de bouteilles d’eau en plastique. Un « renforcement des gestes barrières » a également été prévu.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION/LA GAZETTE DE LA DEFENSE