Trois bébés retrouvés dans la cave d’une maison abandonnée
Le 3 mai dernier, dans la cave d’une maison de Ville d’Avray, trois corps de bébé ont été découverts. Depuis, le mystère reste entier : que s’est-il réellement passé dans cette maison abandonnée ?
Ce fait divers a tout d’un scénario de film d’horreur : une jolie maison abandonnée, un propriétaire discret et mystérieux, une découverte macabre… Pas de doute, depuis le 3 mai, les discussions et hypothèses vont bon train à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine). En cause : l’horrible secret caché dans la cave d’une maison ancienne, mis en lumière la semaine dernière par Le Parisien.Qui eut cru que la mort rodait derrière les murs de cette belle maison en briques rouges installée sur une parcelle de 533 m², au cœur du Grand Quartier ?
Pourtant, les employés d’une société de nettoyage, engagée pour remettre la maison en état avant sa mise en vente, ont bel et bien découvert les corps de trois bébés, enfermés dans des bocaux remisés à la cave.
L’histoire de ces trois cadavres, comment ils sont arrivés là et surtout pourquoi, personne ne la connaît… Mais l’histoire de la maison et de son dernier occupant, une voisine âgée vivant dans cette rue depuis toujours l’a raconté au journal Le Parisien.
Jusqu’à fin 2015, la maison était habitée par Jean-Paul A., gynécologue et acteur, décédé à l’âge de 74 ans. L’homme n’aurait jamais exercé son métier de gynécologue, bien qu’il soit référencé sur le site médecinfrance.com. Un temps, lorsqu’il était jeune, il fut comédien. En 1967 et 1968, il joua dans deux pièces qui furent diffusées dans l’émission « Au théâtre ce soir ». Quelques années plus tard, il apparut au grand écran, dans un film de Jean Yanne. C’était « un peu utopiste », révèle la vieille femme qui affirme avoir été le voir sur les planches, plusieurs fois, « à Nanterre je crois ».
Un homme qu’elle a « toujours connu » et qui, selon elle, n’avait jamais quitté la villa familiale. « Ses parents habitaient là quand nous sommes arrivés, raconte la voisine, et Jean-Paul est toujours resté. Il habitait tout en haut, dans le grenier, il disait qu’il ne pouvait même pas s’y tenir debout ». Dans le quartier pourtant, personne n’a l’air de connaître Jean-Paul A.
Était-il particulièrement discret, vivait-il reclus ou avait-il fini par quitter la maison sans rien dire à personne ? « Nous habitons ici depuis 2014 et avons toujours vu la maison fermée » témoigne un autre riverain. Une autre encore affirme qu’à un moment, la maison a été squattée. Le docteur A. n’aurait donc pas fini sa vie chez lui ?
Dans le fichier des personnes décédées de l’Insee, nous avons retrouvé un avis de décès d’un certain « Monsieur Jean-Paul A.», né dans les Hauts-de-Seine en 1941 et mort à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) fin novembre 2015.
Une enquête a bien sûr été ouverte par le parquet de Nanterre, pour tenter de comprendre à qui étaient ces bébés et si oui ou non Jean-Paul A. a quelque chose à voir avec leur mort. Les premiers éléments, révélés par Le Parisien, laissent à penser que les cadavres étaient là depuis un moment. Deux des corps ont en effet été trouvés « en état de fossilisation ». Reste désormais à savoir : doit-on parler de bébés ou de fœtus ? Quand sont-ils morts et comment ?
