Jean-Pierre Aubry, l’ex-bras droit de Patrick Balkany, à nouveau condamné

Encore une histoire de gros sous qui tourne mal pour l’ancien président du LSC Basket. Il vient d’être condamné à un an de prison avec sursis pour « présentation de comptes annuels inexacts ».

« Le métier de Politicien est le plus difficile après celui de Boxeur ! », peut-on lire sur le compte Twitter de Jean-Pierre Aubry (RPR). Pourtant, c’est en tant qu’ancien président du club de basket levalloisien, le Levallois Sporting Club Basket, qu’il vient d’être condamné à 1 an de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, annonce L’Équipe.

Le tribunal de Nanterre a pris sa décision vendredi dernier : Jean-Pierre Aubry, ex-bras droit de Patrick Balkany, est reconnu coupable de « présentation de comptes annuels inexacts ». Cette condamnation fait suite à l’enquête préliminaire ouverte en 2016 par le parquet, après que le commissaire aux comptes en charge des bilans comptables du club de basket levalloisien ne soulève des actions « douteuses ».

Un commissaire au compte qui s’est porté partie civile dans l’affaire, après avoir subi des pressions, révèle Le Parisien. Il a déclaré, lors du procès du 27 janvier dernier : « les écritures comptables que je préconisais n’étaient jamais prises en considération. D’ailleurs, des gens au club ont tout fait pour que je démissionne. »

Si Jean-Pierre Aubry est relaxé pour les faits d’abus de biens sociaux qui lui étaient également reprochés, quid des 120 000 € payés par David Thibault, dirigeant des magasins Leclerc de Levallois-Perret, pour du « sponsoring » ? Et des subventions inscrites aux comptes alors que non réglées ? De « la négligence » selon l’accusé, qui assure n’avoir eu aucune « volonté de nuisance ».

Bien que l’ancien Directeur général de la Semarelp (la société d’économie mixte détenue à près de 80 % par la Ville de Levallois-Perret) n’a tiré aucun profit de ces bilans comptables frauduleux, il a tout de même été condamné… Les chiffres présentés à l’assemblée générale du club, le 21 décembre 2015, étaient faux, estime le tribunal.

Il ne s’agit pas d’une première condamnation pour Jean-Pierre Aubry qui, en 2019, avait déjà écopé, (aux côtés d’Isabelle et Patrick Balkany), de trois ans de prison avec sursis pour « blanchiment de fraude fiscale  ».